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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

La FIIQ demande des solutions immédiates.

Hull, le 17 avril 2000  –   Lors d’un point de presse cet après-midi, la présidente de la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec, Jennie Skene, accompagnée de représentants syndicaux du Centre hospitalier des Vallées de l’Outaouais (CHVO), a déclaré qu’il fallait remédier le plus rapidement possible au grave problème de pénurie d’infirmières dans la région de l’Outaouais et particulièrement au Pavillon de Hull du CHVO où la situation est alarmante. La présidente de la Fédération a rencontré ce matin les infirmières et leurs représentantes syndicales afin de discuter de la situation. Selon la FIIQ, il s’agit d’une menace réelle à la quantité et à la qualité des soins dispensés à la population et une menace à la santé des infirmières.

"Chaque jour de la semaine, et c’est pire la fin de semaine, l’employeur doit recourir systématiquement au temps supplémentaire pour combler le manque d’infirmières. Déjà, une trentaine d’infirmières du CHVO ont quitté pour offrir leurs services en Ontario et une soixantaine de postes ne sont toujours pas comblés au Pavillon de Hull. Le fardeau de tâche est très lourd, des absences ne sont pas remplacées et, à plusieurs occasions, les services essentiels ne sont pas respectés. Les infirmières sont épuisées et cela a un effet sur la qualité des soins. Pendant combien de temps encore, les infirmières pourront-elles tenir le coup? Cela a assez duré et nous demandons des solutions maintenant", s’est indignée la présidente de la FIIQ.

Des solutions

La Fédération entend revendiquer auprès du gouvernement le versement d’une prime de région frontalière pour les infirmières de la région de l’Outaouais. Ceci dans l’espoir de garder les infirmières déjà en poste et d’en attirer de nouvelles. De plus, la Fédération demande, à l’employeur et à la Régie régionale, de fermer des lits lorsqu’il manque du personnel. "Tant que l’employeur ne comblera pas les postes vacants d’infirmières, il doit fermer des lits. Afin de ne pas mettre la population en danger, afin de s’assurer que les patients reçoivent les soins auxquels ils ont droit et afin de ne pas épuiser davantage les infirmières, l’hôpital doit admettre moins de patients. Il n’y a pas d’autres solutions à court terme", de poursuivre madame Skene.

Selon, la présidente du Syndicat des infirmières du CHVO – Pavillon de Hull, Élizabeth Leduc, la situation se détériore de jour en jour et les vacances d’été n’ont pas encore débuté.

La FIIQ entend faire des représentations auprès de la Régie régionale qui persiste à refuser la fermeture de lits.