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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Le budget du Québec et l’argent promis du fédéral : pour la FIIQ, cela veut dire « fais ce que je dis

Montréal, le 24 mars 2006  –  La Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) trouve très ironique d’entendre le ministre des Finances dire qu’il s’est appuyé sur des lettres et des documents d’entente du gouvernement fédéral pour établir son budget. En effet, sur les ondes de la radio de Radio-Canada, le ministre des Finances proclamait ce matin, à l’émission C’est bien meilleur le matin, que pour établir son budget, il a pris pour acquis de l’argent promis par le gouvernement fédéral, entre autres, une augmentation de 358 millions de dollars l’an prochain pour les revenus de péréquation. « Nous sommes très étonnées de voir qu’il considère une lettre d’entente comme un engagement formel alors que son propre gouvernement n’a pas respecté la lettre d’entente que nous avions à notre convention collective en matière d’équité salariale », de déclarer Lina Bonamie, présidente de la FIIQ.

Pour la Fédération, il n’est pas question ici de remettre en cause la bonne volonté du gouvernement du Canada de respecter ces ententes. Bien au contraire, elle souhaite ardemment que cet argent sera versé au Québec. Cependant, lorsqu’elle entend le ministre Audet affirmer que ce nouveau gouvernement fédéral de Stephen Harper devra remplir ses obligations et donner suite à ces ententes, la Fédération est stupéfaite. « Le gouvernement de Jean Charest nous lance alors un bien drôle de message. "Fais ce que je dis, pas ce que je fais", prend alors tout son sens. Nous avions, dans notre convention collective, une lettre d’entente signée par le gouvernement du Parti Québécois en matière d’équité salariale. Cette lettre engageait le gouvernement du Québec à verser l’argent et ce, rétroactivement au 1er janvier 2001. Et bien, lorsque le gouvernement de Jean Charest a imposé sa Loi 142 en décembre dernier, cette lettre d’entente était, au même moment, jetée à la poubelle. Il a choisi d’appliquer la date du 21 novembre 2001, soit celle prévue à la loi en matière d’équité. C’est donc beaucoup d’argent promis qu’il ne donnera plus », de poursuivre madame Bonamie.

Pour la Fédération, il ne fait aucun doute que le gouvernement du Québec a alors manqué à son devoir, soit celui de respecter son engagement. Il aurait dû, tout comme il l’exige du gouvernement conservateur, honorer la lettre d’entente signée par le gouvernement du Parti Québécois. « Espérons maintenant que le ministre Audet ne subira pas le même sort que son propre gouvernement a fait subir aux nombreuses travailleuses de la province », de conclure la présidente.