13 février 2007

Joliette, le 13 février 2007  –  La tournée d’information et de mobilisation des membres du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) se poursuit aujourd’hui, dans la région de Lanaudière. À cet effet, le SISP tiendra une importante assemblée, ce soir, à Joliette, où sera présentée une plate-forme syndicale contenant plusieurs revendications visant à assurer la promotion et la défense des services publics. Par cette tournée, les membres du SISP souhaitent favoriser l’émergence d’un débat sur l’avenir des services publics dans le cadre de l’éventuelle campagne électorale provinciale.

Réunissant la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), le SISP soutient que les services publics jouent un rôle de premier plan dans le développement et le maintien de la qualité de vie de la population québécoise. Ce message, les porte-paroles syndicaux le rappelleront d’ailleurs au cours de la présente tournée qu’ils effectuent dans douze villes du Québec, du 30 janvier au 4 avril 2007, sous le  thème Les services publics, le meilleur de nous-mêmes!

À Joliette, c’est à l’Hôtel Château Joliette que sont conviés, de 19 h à 21 h, les employées et employés de l’État des secteurs de l’éducation, de la santé et de la fonction publique. Y seront présents Mme Lina Bonamie, présidente de la FIQ, M. Michel Sawyer, président général du SFPQ, Mme Louise Chabot, vice-présidente de la CSQ, et M. Patrick Albert, vice-président du SPGQ. Les participantes et les participants à cette assemblée seront notamment appelés à rendre compte des impacts concrets de l’érosion des services publics dans leur région.

Selon le SISP, le gouvernement Charest s’est entêté à diriger le Québec et ses régions comme s’il en était le propriétaire. Conformément à sa vision affairiste de la vie en société, les missions essentielles de l’État ont rapetissé comme peau de chagrin. « Nous partons donc à la rencontre des membres de notre coalition syndicale pour indiquer clairement au gouvernement quelles sont leurs attentes et leurs priorités », expliquent les porte-paroles syndicaux du SISP.

Ils notent ainsi que les services publics sont actuellement frappés par des déréglementations, des privatisations, la sous-traitance, l’érosion des budgets, une pénurie de personnel et de ressources, des ventes à rabais de biens collectifs. Dans ce contexte, les leaders du SISP affirment que le gouvernement Charest n’empêchera pas les syndicats des secteurs public et parapublic d’exercer leur vigilance.

Dans sa plate-forme, le SISP réclame des partis politiques et des candidats et candidates aux prochaines élections qu’ils s’engagent notamment à :

• maintenir une fonction publique professionnelle permanente et non partisane;
• établir un nouveau pacte social au Québec pour permettre au réseau public de l’éducation d’avoir les moyens d’assurer la réussite du plus grand nombre;
• assurer l’évolution et l’adaptation du système de santé et des services sociaux en le maintenant public et à l’abri des aléas du marché;
• abolir la politique de remplacement d’un seul fonctionnaire lors de deux départs à la retraite.

Par ailleurs, les porte-paroles du SISP profitent de la tournée pour réclamer le retrait de la loi 142, adoptée sous le bâillon en décembre 2005, qui a mis fin abruptement à la négociation en décrétant les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs de l’État jusqu’en 2010. Les impacts négatifs de cette loi sont d’une ampleur encore plus grande que la violation des droits des syndiquées et syndiqués, puisqu’elle remet en question l’avenir des services publics, donc la qualité de vie des citoyennes et des citoyens du Québec.

Des fiches thématiques, la plate-forme syndicale et un texte de présentation du SISP sont disponibles sur le site Internet à l’adresse http://www.sisp.qc.net

Profil du SISP

Le SISP regroupe près de 300 000 membres, issus de quatre organisations syndicales (SPGQ, SFPQ, FIQ et CSQ), dont près de 245 000 proviennent des secteurs public, parapublic et péripublic. Le SFPQ représente 43 000 membres, dont 40 000 sont issus de la fonction publique québécoise. La FIQ représente 57 000 membres du secteur de la santé. La CSQ représente près de 180 000 membres, dont près de 125 000 oeuvrent au sein des secteurs de l’éducation et de la santé. Quant au SPGQ, il regroupe près de 19 000 personnes de la fonction publique, des sociétés d’État, des réseaux de l’éducation et de la santé du Québec.