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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Le SISP présente six recommandations et neuf propositions pour un budget réaliste et équitable

Montréal, le 13 décembre 2009  –  Dans le cadre des consultations en cours en vue du dépôt du prochain budget par le ministre des Finances, Raymond Bachand, les représentantes et les représentants syndicaux du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) présentent six recommandations et neuf propositions pour augmenter les revenus de l’État dans le but de mieux soutenir l’économie, préserver les services publics et renforcer l’équité sociale.

Pour les dirigeantes et les dirigeants du SISP, « si les contrecoups de la récession sont moins forts au Québec, c’est justement parce que les services publics y sont, en général, plus développés que dans les états voisins. Investir dans les services publics, plutôt qu’appliquer des compressions, continue d’être la meilleure voie pour assurer la poursuite du développement social et économique du Québec. »

Six recommandations pour soutenir l’économie

  • Prioriser le soutien de l’économie au moyen d’investissements publics et de dépenses publiques en biens et services;
  • Amender le plan de retour à l’équilibre budgétaire afin de maintenir un taux de croissance réaliste des dépenses et d’éviter les compressions dévastatrices que le Québec a connues dans les années 1990 en santé, en éducation et dans les autres services offerts par la fonction publique;
  • Allonger le délai pour le rétablissement de l’équilibre budgétaire, à l’instar du fédéral et de l’Ontario;
  • Réaffecter aux dépenses de programmes les marges susceptibles de se dégager au chapitre du service de la dette;
  • Revoir les règles de comptabilité budgétaire concernant le déficit;
  • Optimiser l’utilisation des fonds publics par le recours à l’expertise interne et l’abandon de la sous-traitance et des PPP.

Neuf propositions pour augmenter les revenus de l’État

« Le contexte économique difficile exige une action énergique de la part de nos gouvernements. Il existe un éventail assez large de solutions pour venir à bout des difficultés budgétaires sans avoir à couper dans les services publics. Pour nous, le gouvernement devrait privilégier les mesures qui épargnent les services rendus à la population, puisque celle-ci a déjà à subir les aléas de la récession alors qu’elle n’y pas contribué », affirment les représentantes et représentants syndicaux.

  • Renoncer à la hausse des tarifs d’électricité : une solution socialement et économiquement néfaste qui affecte surtout les personnes à faibles revenus;
  • Réclamer notre dû au fédéral;
  • Intensifier la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux;
  • Accroître les redevances minières (300 millions);
  • Recourir davantage à l’impôt sur le revenu des particuliers à très hauts revenus (950 millions);
  • Introduire une taxe sur les biens de luxe;
  • Prélever une contribution supplémentaire des sociétés financières (300 millions);
  • Appliquer un impôt minimum aux entreprises profitables (150 millions);
  • Limiter les divers crédits d’impôt et congés fiscaux des entreprises (250 millions).

Vous pouvez consulter le document complet présenté par le SISP qui s’intitule Orientations budgétaires du Québec pour 2010-2011 sur le site www.sisp.qc.net .

Profil du SISP

Le SISP regroupe 300 000 membres, issus de cinq organisations syndicales (CSQ, FIQ, SFPQ, APTS et SPGQ), dont près de 264 000 proviennent des secteurs public, parapublic et péripublic. La CSQ représente près de 170 000 membres, dont près de 120 000 travaillent dans les secteurs de l’éducation et de la santé. La FIQ regroupe 58 000 membres du secteur de la santé. Le SFPQ représente 43 000 membres, dont 40 000 sont issus de la fonction publique québécoise. L’APTS représente 27 000 travailleuses et travailleurs occupant des postes professionnels ou techniques au sein du réseau public de la santé et des services sociaux. Quant au SPGQ, il représente plus de 20 000 personnes qui sont au service de la fonction publique, des sociétés d’État, des réseaux de l’éducation et de la santé du Québec.