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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

« Nous allons recommander à nos déléguées le rejet du dépôt patronal » – Régine Laurent, présidente de la FIQ

Montréal, le 17 décembre 2009  –  La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ est extrêmement choquée du dépôt patronal de la table sectorielle pour les 58 000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires qu’elle représente. « L’analyse préliminaire du dépôt soumis en fin d’après-midi n’est pas reluisante. Visiblement, le gouvernement ne veut pas améliorer significativement les conditions de travail de toutes ces professionnelles qui portent le réseau public de la santé à bout de bras depuis trop longtemps. Le dépôt patronal se résume en une phrase : il n’y a pas de reconnaissance du travail des professionnelles. À la lumière de ces faits, nous recommanderons à nos déléguées, le 19 janvier prochain, le rejet du dépôt patronal », de dire Régine Laurent, présidente de la FIQ.

Aucune solution, que de la récupération

Le gouvernement du Québec ne peut prétendre vouloir régler les problèmes de pénurie de professionnelles en soins avec des offres de cette nature. « Aucune solution n’est proposée dans ce dépôt. Au contraire, le gouvernement souhaite récupérer dans les conditions de travail des professionnelles. Il pousse même l’odieux jusqu’à demander de s’autofinancer pour dégager des sommes avant d’investir.  Les conditions de travail dans lesquelles les professionnelles en soins doivent travailler sont déjà difficiles, comment peut-il oser vouloir les diminuer? Ce gouvernement a la responsabilité politique d’offrir à ces professionnelles des conditions de travail acceptables qu’il a lui-même laissé se dégrader dans les dernières années », de poursuivre madame Laurent.

Identifier les problèmes

La rencontre avec le Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux (CPNSSS) a été doublement surprenante pour la Fédération. En plus d’une présentation rapide du contenu du dépôt, les représentants du gouvernement ont discuté de la nécessité de se lancer dans un processus d’identification des problèmes. « C’est depuis la fin des années 1990 que les problèmes du réseau public de la santé et les défis que posent la pénurie sont connus. Si les représentants du Comité patronal ne les connaissent pas, sur quelle planète vivaient-ils toutes ces années? », questionne la présidente.

Des demandes légitimes pour agir

Pour la Fédération, le dépôt patronal ne répond pas aux demandes légitimes des membres. La rareté de la main-d’œuvre est réelle et elle ne se résorbera pas sans le virage essentiel que la Fédération propose. Les propositions de la Fédération visent à agir sur les pénuries de main-d’œuvre et la charge de travail. Elles favoriseront la stabilité des équipes de travail, la qualité de vie au travail, la conciliation famille – vie personnelle – travail, ainsi que la reconnaissance des professionnelles en soins. Par le fait même, cela assurera la qualité des services offerts à la population et protègera le système de santé public

« La Fédération fait le pari, via ses demandes, que les conditions d’exercices s’en trouveront améliorées, que les jeunes seront attirées par ces professions, que les plus expérimentées resterons quelques années de plus et que les professionnelles travaillant pour des agences privées reviendront travailler dans le réseau public », de conclure la présidente.

À propos de la FIQ

La FIQ représente 58 000 membres soit, la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements de santé publics québécois.