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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

FIQ-PSSU : Les professionnelles en soins de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont lancent un appel à la solidarité

Montréal, le 26 février 2010  –  
C’est à l’occasion d’un pique-nique de solidarité, tenu aujourd’hui devant l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, que la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ et les Professionnel(le)s en Soins de Santé Unis (PSSU) ont dénoncé vivement les conditions de travail insoutenables vécues par les professionnelles en soins de cet hôpital et par l’ensemble de celles travaillant dans les établissements de santé publics du Québec.

« Ce geste en est un de solidarité certes, mais il se veut surtout un cri du cœur lancé par les professionnelles en soins du grand Montréal métropolitain pour que cessent les abus de pouvoir et l’inertie du gouvernement Charest à l’égard de travailleuses et de travailleurs indispensables pour assurer à la population du Québec des soins et des services de santé accessibles, de qualité et sécuritaires », de déclarer Sylvie Savard, vice-présidente de la FIQ.

Les infirmières, les infirmières auxiliaires, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes exigent des correctifs aux conditions de travail insoutenables qui prévalent dans leur milieu de soins et avec lesquelles elles doivent composer depuis trop longtemps, et souvent à leurs dépends, pour assurer des soins de qualité à leurs patient-e-s. « Il est urgent de trouver des solutions qui pourront agir sur la rétention des professionnelles expérimentées et sur l’attraction d’une relève qui aura le goût de s’investir dans un réseau de la santé public valorisant et stimulant. Le recours aux heures supplémentaires de façon régulière ou obligatoire et au personnel d’agences privées de placement en soins ne sont pas des solutions et ne font que dégrader davantage la situation », de poursuivre la vice-présidente de la FIQ.

Pour Michel Léger, président des PSSU, « le recours au temps supplémentaire obligatoire est devenue une méthode de gestion de la part de plusieurs employeurs et est tout simplement insoutenable pour les professionnelles en soins du réseau qui continuent encore et toujours de porter le système de santé à bout de bras en attendant que leurs conditions s’améliorent alors qu’elles ne font que se dégrader. Le gouvernement ne peut plus faire abstraction des effets néfastes de la pénurie sur les professionnelles en soins. La solution passe par de meilleures conditions de travail et, par conséquent, par un réaménagement du temps de travail. L’inaction du ministre de la Santé, Yves Bolduc, a assez duré!»

Les professionnelles en soins membres de la FIQ sont prêtes à mettre l’épaule à la roue, elles ont des solutions concrètes, réalistes et réalisables. « Elles ont fait preuve d’audace et d’ingéniosité en proposant au gouvernement un projet d’aménagement du temps de travail qui répond, d’ailleurs, à une de ses préoccupations : repenser l’organisation du travail. Cette proposition permet une réelle conciliation vie personnelle et professionnelle nécessaire à des professions composées à près de 90 % de femmes. Elle mettra fin à la précarité et assurera une présence continue au travail puisque désormais les employeurs du réseau de la santé et des services sociaux pourront compter sur des travailleuses et des travailleurs à temps complet au lieu de s’en remettre aux agences de placement en soins ou encore de recourir aux heures supplémentaires pour dispenser les soins », de préciser Sylvie Savard.

Le premier ministre et le ministre de la Santé clament haut et fort leur croyance dans un réseau de la santé et des services sociaux public, c’est le moment de le démontrer en passant à l’action : reconnaitre la valeur des gens qui y travaillent.

À propos de la FIQ

La FIQ représente 58 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements de santé publics québécois.