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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Délégation FIQ à la Commission de la Condition de la femme de l’ONU

Une partie des déléguations syndicales québécoise et canadienne
Une partie des déléguations syndicales québécoise et canadienne

New York, 2 mars 2010 — En 1995, la quatrième Conférence mondiale des femmes tenue à Beijing avait adopté un imposant document qu’il est maintenant convenu d’appeler la Déclaration et le Programme d’action de Beijing. Ce document historique, contenant non moins de 361 recommandations, traçait les mesures et actions à prendre pour que l’égalité des femmes devienne une réalité à travers le monde. Cette année devait être l’occasion de se pencher, quinze ans plus tard, sur les 12 objectifs de la Plateforme, d’évaluer les gains obtenus et d’identifier ce qu’il reste à faire pour l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Brève apparition de la ministre d'État à la Condition féminine, Helena Guergis
Brève apparition de la ministre d’État à la Condition féminine, Helena Guergis

Or, c’est un rendez-vous manqué. Le texte, qui constituera la déclaration officielle de cette importante rencontre internationale, a été adopté presque en catimini, après une lecture expéditive, sans débat et sans que les quelques 8 000 participant-e-s des organisations non gouvernementales (ONG) et des syndicats n’aient eu la possibilité d’en influencer le contenu. Cette déclaration tient en une page et, outre quelques constats, ne fait que réitérer la Déclaration et le Programme d’action de Beijing et appeler à accélérer sa mise en œuvre.

À la rencontre du caucus syndical, la déception et l’indignation étaient palpables. Les déléguées ont vivement critiqué ce qu’elles ont perçu comme du mépris à leur endroit et à l’endroit des ONG. Ainsi, les délégations ISP-IE-CSI ont rédigé une lettre ouverte pour exprimer leur indignation : « Vous [le Secrétaire général des Nations Unies] avez toujours reconnu la contribution importante de la société civile aux travaux des Nations Unies, et vous avez déclaré avec éloquence que notre époque appelle une nouvelle forme de leadership – un leadership global, qui inclut la société civile dans notre travail pour l’atteinte du bien commun. Pourtant, à cette session de la CCF, la société civile a été bâillonnée. »

Cette lettre ouverte a été adressée au Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et distribuée aux délégué-e-s. La version complète est disponible pour téléchargement, au format pdf, en français et en anglais.