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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

« Pourquoi le gouvernement du Québec persiste-t-il  à ne pas respecter les  professionnelles en soins? » – Régine Laurent, présiden

Montréal, le 29 mars 2010  –  Présentement réunies en conseil fédéral extraordinaire à Montréal, les déléguées de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ font le point sur la négociation. Pour Régine Laurent, présidente, le dernier dépôt patronal est odieux et catastrophique pour les professionnelles en soins. « Le chat est sorti du sac vendredi soir alors que la partie patronale a présenté l’ensemble de son œuvre et a enfin exposé ses réelles visées. La seule chose que le gouvernement offre aux professionnelles en soins c’est de récupérer dans le peu de conditions de travail qu’elles ont. Accepter l’inacceptable n’est pas une option et voilà pourquoi le comité de négociation de la Fédération a quitté la table de négociation vendredi. Pourquoi ce gouvernement persiste-t-il à ne pas respecter les professionnelles en soins? Pourquoi tente-t-il de leur enfoncer un peu plus la tête dans l’eau? », de questionner la présidente.

L’élastique est rompu

Il ne fait aucun doute que l’élastique des professionnelles en soins est rompu et elles ont perdu toute confiance envers le ministre de la Santé. Le comité de négociation ne pouvait accepter ce que le gouvernement voulait : détériorer les conditions de travail déjà abjectes et inhumaines. « Le gouvernement propose de diminuer à 50 % le pourcentage d’assurance salaire. Il propose également de diminuer le nombre de journées de maladie. Il ne veut plus reconnaître automatiquement la formation universitaire en santé communautaire. Il souhaite créer des postes variant de 35 à 40 heures semaines, changeant ainsi les règles des heures supplémentaires afin de payer ces dernières à taux simple. Il veut mettre des conditions pour avoir droits à la rémunération à taux et demi à Noël et au jour de l’An. Voilà quelques exemples de reculs que nous ne pouvons accepter », de dénoncer madame Laurent. De plus, la partie patronale à été très claire. Sans récupération, il n’y aura pas d’amélioration des inconvénients liés aux différentes professions. « La partie patronale a également été sans équivoque. C’est une fin de non recevoir quant à notre proposition d’aménagement du temps de travail de même que nos demandes menant à freiner la prolifération des entreprises privées de placement en soins dans le réseau public », de poursuivre la présidente.

Des employeurs complices?

À la lumière du dépôt patronal, la Fédération souhaite interpellé l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS) quand à l’influence qu’elle a pu avoir sur le contenu du dépôt patronal. Pour la Fédération, il devient de plus en plus clair que les employeurs veulent plus de pouvoir sur les conditions de travail de leurs employées. Ce qu’ils n’ont pu gagner lors des négociations locales, ils souhaitent l’obtenir par cette négociation nationale. « Il est hors de question de donner un chèque en blanc à ses employeurs qui ne respectent pas les professionnelles en soins. Dans bien des cas, les employeurs exercent une gestion dictatoriale des conditions de travail et l’expérience des négociations locales n’a pas été très heureuse. Les employeurs ont tenté, par tous les moyens, de diminuer les conditions de travail de leurs employées », de poursuivre la présidente.

Pour la suite des choses

Lors de conseil fédéral extraordinaire qui se déroule aujourd’hui et demain, les déléguées discuteront de la suite des choses. Pour le moment, le comité de négociation a toujours en main le mandat de déclencher le processus de médiation au moment jugé opportun. Par ailleurs, c’est lors de ce même conseil fédéral extraordinaire que la politique des services essentiels sera adoptée par les déléguées.

À propos de la FIQ

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ représente 58 000 membres soit, la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.