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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Les membres de la FIQ s’installent, en pleine nuit, devant l’Assemblée nationale afin de réclamer une entente négociée avant l’été

Québec, le 8 juin 2010  –  
Les infirmières auxiliaires, les infirmières, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes, membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, ont débarqué la nuit dernière devant l’Assemblée nationale afin de réclamer au gouvernement du Québec une entente négociée avant l’été. Tout comme elles le font dans le cadre de leur travail, les professionnelles en soins du Québec effectueront des gardes de 24 h, et ce, jusqu’à la fin des travaux parlementaires.

Pour Régine Laurent, présidente de la FIQ, ce geste démontre à quel point les professionnelles en soins souhaitent l’amélioration de leurs conditions de travail afin de pouvoir offrir des soins de qualité à la population québécoise. « Puisque les députés en sont à leur dernière semaine de travaux, les membres de la Fédération ont décidé de s’installer devant l’Assemblée nationale afin qu’ils comprennent la nécessité et l’urgence du virage obligé qu’elles réclament dans le cadre de la présente négociation. Le gouvernement du Québec a le devoir moral d’améliorer le système de santé et les professionnelles en soins souhaitent lui rappeler que s’il laisse tomber les malades du Québec, elles ne feront pas de même ».

Une négociation à sens unique?

Les professionnelles en soins en sont venues à se demander si la négociation actuelle se déroule à sens unique. En effet, depuis des mois, les représentants patronaux n’offrent aucune véritable piste de solution pour agir sur la pénurie de professionnelles. « Hier soir, en présence du médiateur, la FIQ a déposé au gouvernement une nouvelle proposition d’aménagement du temps de travail. Nous avons fait un pas de plus, mais il y a des limites que nous ne franchirons pas. Les professionnelles en soins n’accepteront jamais des mesures qui auraient pour effet de dégrader leurs conditions de travail. Nous demeurons convaincues qu’il est possible d’en arriver à une entente rapidement, mais une réelle volonté politique devra être démontrée. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement », a poursuivi la présidente.

À l’image de leur quotidien

En s’installant en pleine nuit, les membres de la FIQ voulaient démontrer à quoi ressemble leur quotidien. « Le réseau de la santé fonctionne 24 h par jour, 7 jours par semaine et 365 jours par année. Les professionnelles en soins sont sur la ligne de feu et doivent sans relâche assurer la survie de ce réseau. Cependant, nous atteindrons un point de non retour si le gouvernement ne nous offre pas des conditions d’exercice acceptables. Il est grand temps que les inhalothérapeutes, les infirmières, les infirmières auxiliaires et les perfusionnistes obtiennent la reconnaissance qu’elles méritent depuis longtemps. De ce fait, elles seront davantage en mesure de garantir à la population l’accessibilité aux services et des soins de qualité dans un réseau de la santé public, gratuit et universel », a conclu madame Laurent.

À propos de la FIQ

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ représente 58 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.