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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Abolition des primes pour les professionnelles en soins de l’Outaouais

MONTRÉAL, le 1er nov. 2011 – La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ ainsi que les syndicats affiliés de la région de l’Outaouais se sont rencontrés aujourd’hui afin de faire le point sur la situation suite à l’annonce récente par l’Agence de la santé de l’abolition des primes de soir et de nuit octroyées aux infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes détenant le statut particulier. À cet effet, la position des syndicats est claire et unanime : l’abolition des primes vient mettre en péril l’accessibilité et la continuité des soins dans la région.

Pour le 2e vice-président de la FIQ, Daniel Gilbert, il ne fait aucun doute que l’élimination des primes de soir et de nuit va créer des conséquences désastreuses et affectera grandement la qualité des soins dispensés à la population. « Le gouvernement, après avoir reconnu le statut particulier des professionnelles en soins de la région en 2007 grâce à l’octroi de primes, veut maintenant faire volteface et retourner dans la situation de noirceur qui a prévalu dans le passé. Rappelons qu’il y a quelques années à peine, le Conseil des services essentiels intervenait devant le nombre insuffisant de professionnelles en place et l’incapacité de recruter du personnel, faute d’incitatifs. Est-ce qu’on veut vraiment revivre ça? », de se questionner monsieur Gilbert.

Pour beaucoup de professionnelles, l’abolition de cette prime, qui constitue une valorisation de leur travail, confirme un départ vers l’Ontario, et particulièrement vers l’hôpital Montfort, qui a récemment lancé une campagne de recrutement en vue d’embaucher de nouvelles salariées. « À défaut d’être reconnues et valorisées dans leur établissement, les professionnelles en soins seront certainement tentées de quitter la région pour aller travailler en Ontario. Cet exode à prévoir sera carrément destructeur pour l’Outaouais puisqu’il deviendra fort difficile, voire improbable, d’attirer la relève avec de telles conditions de travail », de poursuivre monsieur Gilbert.

Appel à la population par le lancement d’une pétition

Puisque l’accessibilité aux soins de santé risque de s’en voire grandement atteinte, les syndicats de la région en appellent à l’appui de la population afin que le ministre de la Santé revoie sa position et se montre favorable à poursuivre l’octroi des primes de soir et de nuit pour le personnel infirmier et cardiorespiratoire. « À compter de jeudi, des équipes seront déployées dans différents lieux publics de la région pour faire signer une pétition à la population. Nous souhaitons, par la présente, que les citoyennes et les citoyens comprennent la gravité de la situation et manifestent concrètement leur appui pour préserver la continuité et la qualité des soins en Outaouais », ont déclaré conjointement les syndicats de la région.