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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

La FIQ souhaite des investissements spécifiques dédiés à la première ligne, à la prévention et aux personnes âgées

Montréal, le 14 novembre 2012 – À quelques jours du dépôt du budget provincial du ministredes Finances Nicolas Marceau, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQdemande au gouvernement des investissements spécifiques dédiés à la première ligne, à laprévention et aux personnes âgées. « Pour espérer des améliorations substantielles dans leréseau de la santé, il est impératif que des enveloppes budgétaires soient consacrées à cesvolets. Dans le cas contraire, on revivra l’erreur du virage ambulatoire. Les principes seronténoncés, mais l’argent nécessaire pour les réaliser ne sera jamais au rendez-vous », de direRégine Laurent, présidente de la FIQ.

Pour la Fédération, des efforts importants doivent être faits dans les soins aux personnesâgées. « Une réponse adéquate aux besoins des personnes âgées ne se calcule pas uniquementen nombre de lits disponibles pour les héberger. Encore faut-il qu’elles soient dans des milieuxadaptés et qu’elles aient accès à tous les soins et services nécessaires. Les professionnellesen soins et l’ensemble du personnel de la santé doivent être en nombre suffisant et disposerde conditions d’exercice qui leur permettront de répondre aux besoins, y compris le tempsde faire de la prévention. Des actions concertées dans les soins aux personnes âgées et enperte d’autonomie, combinées à la mise en place d’une réelle première ligne, soulagerontinévitablement les urgences et les listes d’attentes », de souligner madame Laurent.

Contraindre les gestionnaires à investir aux bons endroits

Alors que l’on a assisté à de nombreuses compressions financières dans un réseau qui demandeaux professionnelles en soins d’en faire toujours plus avec moins, le gouvernement doitagir comme maitre d’œuvre des investissements. « Si ces sommes ne sont pas “gelées”, lesdirections d’établissements vont continuer à injecter massivement l’argent dans “l’hôpital” etles services en dehors des murs de ce dernier seront encore les parents pauvres du réseau. Lesétablissements vont continuer à prendre des décisions uniquement en fonction de boucler lebudget et les résultats seront toujours aussi désastreux. Investir dans la première ligne et dansles soins aux personnes âgées est la voie à suivre, mais il faut contraindre les gestionnairesdu réseau à y consacrer les ressources financières et humaines, et ce, à l’intérieur du réseaupublic », de poursuivre la présidente.

Mieux dépenser l’argent des contribuables

La Fédération souhaite également mettre en garde le gouvernement du Québec contrede nouvelles coupes budgétaires dans le réseau de la santé. « De nouvelles compressionsrisquent de toucher les soins directs à la population. Cependant, il est évident que des sommesconsidérables pourraient être récupérées simplement par une meilleure gestion des denierspublics. La main-d’œuvre indépendante (MOI) dispendieuse, les contrats onéreux octroyés à desfirmes privées telles que Proaction ou les couts exorbitants liés à la dépendance du réseau de lasanté aux compagnies pharmaceutiques sont de bons exemples », de conclure madame Laurent.