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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Dossier de la formation initiale pour les infirmières – La FIQ propose un modèle québécois intégré de formation

Montréal, 10 juin 2013 – En lien avec la question du rehaussement de la formation initiale des infirmières et en conformité et en continuité avec ses objectifs de protéger les acquis des professionnelles en soins qu’elle représente, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ propose au gouvernement un modèle québécois intégré de formation puisque le projet de l’OIIQ, visant l’imposition du BAC obligatoire à l’exercice de la profession, est inapplicable dans le respect des institutions québécoises d’éducation.

La FIQ en fait l’annonce aujourd’hui aux côtés de la Fédération des cégeps puisque cette dernière juge également du caractère irrecevable de l’imposition d’une nouvelle norme d’entrée à la profession. Les deux Fédérations sont d’avis que la formation collégiale en soins infirmiers est qualifiante et ne doit pas être compromise.

« Soyons réalistes. Le projet de l’Ordre de rehausser la formation initiale ne tient pas la route puisqu’il fait complètement abstraction de la réalité vécue dans le réseau de la santé et dans le système d’éducation. Nous ne le répèterons jamais assez, il faut à tout prix éviter de fragiliser davantage le réseau de la santé et de mettre en péril la base même de l’enseignement au niveau collégial en appliquant une nouvelle norme alors que les structures d’accueil ne suivent pas! », de dénoncer Régine Laurent, présidente de la FIQ.

Le modèle intégré de formation infirmière, tel que proposé par la FIQ et entériné par ses déléguées réunies en conseil fédéral la semaine dernière, laisse le choix aux aspirantes infirmières de cheminer vers la technique en soins infirmiers ou vers le BAC, deux avenues possibles permettant d’accéder à la profession. L’idée d’un tel modèle ne consiste pas à imposer à la relève infirmière l’obligation de détenir un baccalauréat pour exercer la profession d’infirmière, mais plutôt de mettre en place des mesures facilitantes pour favoriser et accélérer une hausse du nombre d’infirmières détentrices d’un baccalauréat d’une part et, d’autre part, de relever le défi que représente celui de remplacer à court terme le nombre grandissant d’infirmières du réseau qui prendront leur retraite.

« Lorsqu’on fait référence à la formation des infirmières, plusieurs facteurs doivent être pris en considération. Il faut notamment penser à la reconnaissance de l’expérience et de l’expertise des professionnelles en soins dans le réseau public, au marché de l’emploi et du travail, pour ne pas accentuer une pénurie de main-d’œuvre déjà existante, ainsi qu’à la place justifiée qu’occupe l’enseignement collégial au Québec. Et c’est exactement ce vers quoi tend le modèle québécois intégré de la formation infirmière proposé par la Fédération. Nous espérons que le ministre de la Santé y verra plus clair et saura reconnaitre le bienfondé de ce modèle pour le réseau de la santé, le système d’éducation et la population », de conclure madame Laurent.