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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

L’intersyndicale des femmes réclame une commission nationale d’enquête sur les meurtres des femmes autochtones

Montréal, le 15 septembre 2014 – Les représentantes de l’Intersyndicale des femmes provenant de sept organisations syndicales (APTS, CSQ, CSD, FAE, FIQ, SFPQ, SPGQ) joignent leurs voix aux Femmes Autochtones du Québec Inc. (FAQ) et revendiquent une commission d’enquête nationale pour élucider les disparitions multiples de femmes autochtones et les meurtres dont elles sont victimes.

Rappelons qu’en juin dernier, la Coalition pour les droits des peuples autochtones au Québec et Femmes autochtones du Québec Inc., ainsi que plusieurs groupes de femmes, dénonçaient déjà la violence que subissent ces femmes et l’indifférence généralisée à leur égard. La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a ajouté de nouvelles preuves à la conclusion qu’elle avait rendue publique plus tôt en 2013, à savoir que 1 017 femmes et filles autochtones avaient été tuées entre 1980 et 2012 et identifiait également 164 cas non résolus de femmes ou de filles autochtones disparues depuis au moins 30 jours. De plus, les groupes autochtones soulignent que le compte des disparitions ne cesse de s’alourdir depuis les dernières années et évaluent que les disparitions sont supérieures aux chiffres officiels qui dépasseraient les 1 200 cas.

« Au-delà des chiffres qui sont effrayants, nous devons nous interroger collectivement sur le sort que subissent les femmes autochtones. Le rapport d’enquête de la GRC relève des similitudes dans l’ensemble des homicides de femmes. La majorité des crimes ont été commis par des hommes, et la plupart des agresseurs avaient un lien avec leur victime », soulignent les représentantes de l’Intersyndicale des femmes.

« Le rapport révèle également qu’elles sont la plupart du temps battues, poignardées, tuées par armes à feu ou étranglées, ce qui démontre la violence qu’elles subissent. Le silence qui entoure ces crimes devient intolérable et le premier ministre Stephen Harper doit ordonner une enquête publique pour enrayer cette violence et identifier des pistes de solutions. Nous invitons l’ensemble des membres de nos organisations et les citoyennes et les citoyens à dénoncer la violence faite aux femmes autochtones. Violence qui n’est que le reflet d’une société où les droits des femmes sont encore menacés », insistent-elles.

Quoi faire?

Afficher la photo suivante comme photo de profil Facebook avec le message suivant :

« Ma photo de profil vient de disparaître, en solidarité avec toutes les femmes autochtones disparues, assassinées, niées. Femmes autochtones, joignez le mouvement en septembre. »

https://www.facebook.com/lasagesseamerindienne/photos/a.322071657863050.72728.322067047863511/709801932423352/?type=1&fref=nf

Participer à la Marche et à la veille annuelle pour les femmes autochtones assassinées ou disparues, le 4 octobre prochain, de 18 h à 21 h, à la Place Émilie-Gamelin (métro Berri, coin Sainte-Catherine et Berri).

Envoyer une lettre au premier ministre, Stephen Harper :

www.congresdutravail.ca/centre-daction/justice-pour-les-femmes-autochtones-disparues-et-assassin-es

Pour accéder au rapport de la GRC :

http://www.rcmp-grc.gc.ca/pubs/mmaw-faapd-fra.pdf

À propos de l’Intersyndicale des femmes

Créée en 1977, l’Intersyndicale des femmes représente près de 230 000 travailleuses syndiquées qui travaillent dans les secteurs public et parapublic, mais également dans le secteur privé. L’Intersyndicale des femmes est composée de représentantes de la condition des femmes de sept organisations syndicales : l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).