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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Compressions budgétaires au CISSS du Bas-Saint-Laurent – La qualité et la sécurité des soins offerts à la population ne seront plus les mêmes

Rimouski, le 22 juin 2016 – À la suite de la mise au point effectuée par la présidente-directrice générale du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent, madame Isabelle Malo, les présidentes des syndicats de la région, affiliés à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, tiennent à rectifier quelques faits.

Dans sa correspondance du 20 juin, madame Malo affirme que plus de 500 mesures seront mises en place au CISSS du Bas-Saint-Laurent, dont certaines nécessiteront une réorganisation du travail et une révision du mode de dispensation des services, mais que ces mesures n’affecteront pas l’accès aux soins et services. « Ces mesures se traduiront par des fermetures de lits et par des abolitions de postes, qui pense‑t-on berner en affirmant que ça n’affectera pas les soins et les services aux patients », questionne Nancy Langlais, porte-parole régionale.

Dans le même communiqué, madame Malo indique que le contexte budgétaire complexe l’amène à prendre des décisions parfois difficiles, mais toujours réfléchies, rationnelles et humaines. « Comment peut-on qualifier d’humaines des décisions qui auront inévitablement des impacts majeurs sur la population et les professionnelles qui la soignent? La qualité et la sécurité des soins ne seront plus les mêmes, sans parler de l’incertitude dans laquelle seront plongées nombre de professionnelles en soins », déclare Edith Samson, porte-parole régionale.

Madame Malo minimise l’impact de l’abolition de 118 postes, sur un total de 8 000 employé-e-s au Bas‑Saint-Laurent, en expliquant que 51 de ces 118 postes sont déjà vacants. « Un poste vacant, c’est un poste qui n’est pas affiché. Ça ne veut pas dire que personne ne fait le travail, que ces fonctions ne sont pas remplies. Il y aura beaucoup moins d’infirmières, d’infirmières auxiliaires et d’inhalothérapeutes pour donner des soins », proteste Aline Boucher, porte-parole régionale.

Les porte-parole de la FIQ au Bas-Saint-Laurent s’expliquent mal comment, dans ce contexte, la population pourrait « apprécier progressivement les véritables améliorations [que le CISSS désire] apporter », comme le précise madame Malo dans son communiqué du 20 juin. Les porte-parole sont bien conscientes que les directions d’établissements de santé ont les mains liées par les directives imposées par le ministre de la Santé, mais ce n’est assurément pas en les défendant bec et ongles que la situation pourra changer.

À propos de la FIQ

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ représente plus de 66 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois. Dans le Bas-Saint-Laurent, la FIQ compte plus de 1 700 membres.