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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Or, il semble que les 32 millions d’argent neuf qui leur sont dédiés soient trop peu »

Or, il semble que les 32 millions d’argent neuf qui leur sont dédiés soient trop peu »

Après la sortie tant attendue de la nouvelle Stratégie gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ souligne l’envergure des actions envisagées par le gouvernement. Ayant plus de 90 % de femmes parmi ses membres, elle reste toutefois perplexe et inquiète face aux moyens qui seront privilégiés pour la mise en place des orientations gouvernementales.
Une telle stratégie nécessite un financement adéquat pour chacune des 59 actions envisagées. « Or, il semble que les 32 millions d’argent neuf qui leur sont dédiés soient trop peu, d’autant plus que le Secrétariat à la Condition féminine a subi des coupures équivalentes à 41 % de son budget depuis 2014 », a affirmé Line Larocque, vice-présidente de la FIQ et responsable politique de Condition féminine.
« Bien que les actions envisagées visent une grande variété d’enjeux, nous sommes préoccupées par la possibilité que celles-ci ne soient pas mises en place de façon réellement concertée et cohérente », a-t-elle ajouté. En effet, si leur application se fait en « silo », leur impact sera grandement diminué sur l’aspect systémique et global de la discrimination vécue par les femmes. De cette manière, une simple addition d’actions ne permet pas de réellement déconstruire les différents systèmes produisant des inégalités entre les femmes et les hommes.
La FIQ se questionne donc sur la portée de la stratégie proposée par le gouvernement dans l’obtention d’une véritable égalité de fait entre les femmes et les hommes. L’annonce de la mise en place d’une loi-cadre pourrait permettre d’appliquer une perspective globale sur la lutte aux inégalités entre les femmes et les hommes. Ce sera donc un dossier à suivre, d’autant plus que celle-ci servira également « à actualiser et à confirmer le rôle » du Conseil du Statut de la Femme et du Secrétariat à la Condition féminine. « Il ne faudrait surtout pas que cela devienne un prétexte pour réduire encore davantage l’importance de ces deux organismes. Nous sommes inquiètes et prudentes quant à l’avenir et l’autonomie de ceux-ci », a conclu Mme Larocque.
Durant les prochains mois, la FIQ surveillera attentivement la mise en place de cette stratégie gouvernementale.