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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Consultation parlementaire sur le projet de loi no 176 : il faut saisir l’occasion pour régler le fléau du temps supplémentaire obligatoire.

Consultation parlementaire sur le projet de loi no 176 : il faut saisir l’occasion pour régler le fléau du temps supplémentaire obligatoire.

« Quinze ans après les derniers amendements à la Loi sur les normes du travail, on s’attendait à beaucoup plus. Nous croyons que le gouvernement a une véritable occasion de faire une différence pour les familles, les travailleuses et les professionnelles en soins. On espère juste qu’il saura saisir cette occasion. Aujourd’hui, nous lui proposons deux idées qui pourraient grandement améliorer son projet de loi. Nous lui tendons la main de façon constructive », c’est en ces termes que la présidente de la FIQ, Nancy Bédard, s’est exprimée aujourd’hui à l’occasion de la présentation du mémoire de son organisation dans le cadre des consultations particulières sur le projet de loi n° 176, Loi modifiant la Loi sur les normes du travail et d’autres dispositions législatives afin principalement de faciliter la conciliation famille-travail. Pour l’occasion, Mme Bédard était accompagnée de la présidente de FIQ-secteur privé, Sonia Mancier et de la vice-présidente de la FIQ Shirley Dorismond.

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« Le temps supplémentaire obligatoire afflige trop souvent les professionnelles en soins. En plus de mettre en danger celles-ci, il compromet la sécurité des patients. C’est pourquoi nous souhaitons que le paragraphe 59.0.1 du projet de loi soit modifié. Nous recommandons de le modifier en indiquant que lorsqu’il y a danger immédiat pour la vie, la santé ou la sécurité des travailleurs ou de la population, un risque de destruction ou de détérioration grave des biens meubles ou immeuble ou autre cas de force majeure, le salarié doit aviser son supérieur immédiat au moins une heure avant de manifester son refus de son incapacité ou de son impossibilité de poursuivre sa prestation de travail au-delà des périodes prévues au présent article », a déclaré Nancy Bédard.

Pour sa part, la présidente de FIQ-secteur privé, Sonia Mancier, a suggéré aux parlementaires d’offrir 4 semaines de congé annuel à tous les salariés bénéficiant d’un an de service continu comme cela est le cas pour la majorité des employées du gouvernement. Actuellement, le projet de loi à l’étude propose une 3e semaine de vacances après trois ans.

« Nous saluons la reconnaissance de deux journées de maladie ou deux journées de responsabilités familiales payées prévues au projet de loi. Cependant, pour nous cela demeure insuffisant. Dans le secteur privé, les postes à temps partiel sont vraiment nombreux. Cela place les travailleuses dans une situation précaire. Certaines d’entre elles doivent même occuper deux emplois pour subvenir à leurs besoins de base. Nous croyons que pour favoriser la conciliation famille-travail-études il faut rehausser le nombre de journées rémunérées aux banques de congé de maladie et celles de responsabilités familiales. C’est pourquoi nous recommandons que la Loi sur les Normes du Travail offre un total de 10 jours de congé payé pour maladie et responsabilités familiales », a déclaré Sonia Mancier.

« Bien qu’il ne soit pas à la hauteur de nos attentes, nous souhaitons que ce projet de loi puisse être adopté avant la fin des travaux de la présente session, car il constitue une avancée pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs du Québec. Cela doit être fait avant les élections de l’automne pour ne pas qu’il meure au feuilleton », a conclu Nancy Bédard.

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