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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Les négociations locales : un rendez-vous capital

Les négociations locales : un rendez-vous capital

Depuis plusieurs mois, les négociations pour le renouvellement des conventions collectives locales se déroulent dans les CISSS et les CIUSSS. Ces négociations servent, entre autres, à harmoniser et à uniformiser les différentes conventions à la suite des mégas fusions du ministre Gaétan Barrette. Parallèlement, s’ajoutent pour tous nos syndicats, d’autres discussions pour la mise en œuvre de la lettre d’entente no 6, obtenue par la FIQ lors de la dernière négociation nationale. Par cette lettre d’entente, le nombre de postes à temps complet doit être rehaussé significativement pour les professionnelles en soins.

Nos syndicats ont préparé ces négociations avec beaucoup de sérieux et de rigueur. Ils ont formulé des demandes aux employeurs pour améliorer les conditions de travail des professionnelles en soins et pour retrouver la capacité de donner des soins de santé sécuritaires. Ils l’ont fait en consultant leurs membres et en les impliquant tout au long du processus. Un travail effectué de bonne foi pour des ententes négociées.

Dans n’importe quelle négociation, chacune des parties a ses stratégies et c’est correct. Dans le processus de négociations locales, nos syndicats jouissent d’une complète autonomie. Normalement, il devrait en être ainsi pour les gestionnaires des CISSS et des CIUSSS. Or, plusieurs signaux et décisions nous portent à croire qu’il y a des stratégies concertées entre les directions des différents établissements. « À go, on demande des concessions sur le port d’attache. À go, on recule sur ceci. Etc. »

Ce qui fait que, depuis quelques semaines, on assiste à une série «d’avance recule » aux tables de négociations. À certains endroits, on était sur le point de conclure une entente, mais, tout d’un coup, revirement complet de la partie patronale comme si un coup de fil venu d’en haut ordonnait de tout mettre sur la glace.

Il y a là une attitude exaspérante, une stratégie contre-productive et des méthodes datant d’une autre époque de la part des employeurs qui ont toute l’apparence d’une opération cynique. Il y a des employeurs qui nous donnent que de 2 à 3 journées de négociations par mois. D’autres chipotent sur les libérations syndicales. Tout pour nous empêcher d’avancer. Que de pertes de temps, d’argent et de ressources. Où est l’intérêt des travailleuses et travailleurs? Où est l’intérêt des patient-e-s dans cette multitude de faux-fuyants?

Mais là c’est assez. La patience des professionnelles en soins a atteint ses limites. Partout au Québec, nos membres se mobilisent. Elles veulent des ententes négociées. Elles veulent des conventions collectives satisfaisantes. Cette mobilisation ira en augmentant tant que les directions d’établissement continueront leur manège. Elles se feront entendre, dans leurs établissements, sur la place publique et dans l’élection qui s’en vient. Elles interpelleront les candidates et les candidats qui devront leur donner des réponses.

Le réseau de la santé doit redevenir attractif. On doit retenir les professionnelles en soins et changer les choses. Après 14 mois, le jeu de la négociation a assez duré.

Pour les 75 000 professionnelles en soins, pour les patient-e-s du Québec, la FIQ sera là pour les appuyer et je serai là pour les soutenir.