Négociation nationale 2020

Pour leur bien et celui de leurs patient-e-s, les professionnelles en soins veulent une amélioration rapide et appréciable de leurs conditions de travail

Pour leur bien et celui de leurs patient-e-s, les professionnelles en soins veulent une amélioration rapide et appréciable de leurs conditions de travail

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ a déposé aujourd’hui ses demandes sectorielles en vue du renouvellement de la convention collective de ses 76 000 professionnelles en soins. « Les demandes des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques sont claires : pour leur bien et celui de leurs patient-e-s, elles veulent une amélioration rapide et appréciable de leurs conditions de travail. Il est minuit moins une et il y a urgence d’agir. Le gouvernement du Québec devra agir et redonner aux professionnelles en soins des conditions de travail optimales, notamment une charge de travail raisonnable et sécuritaire ainsi qu’éliminer les heures supplémentaires obligatoires. Cette bataille, la Fédération la mènera pour les professionnelles en soins, mais également pour que la population puisse recevoir des soins de santé dignes de ce nom », de déclarer la présidente de la FIQ, Nancy Bédard.

Des moyens à la hauteur des problèmes

La consultation des membres ayant conduit à l’élaboration du dépôt sectoriel ne laisse planer aucun doute quant à la nécessité de redonner aux professionnelles en soins confiance en l’avenir. « Les professionnelles en soins n’ont jamais été aussi démotivées devant un réseau de la santé qui craque de partout. Elles sont épuisées, surchargées et pensent à quitter ou quittent déjà leur profession », de poursuivre Madame Bédard. En effet, la consultation menée par la FIQ a permis de mesurer concrètement le danger qui menace le réseau de la santé si les conditions de travail actuelles perdurent. « Les professionnelles en soins sont dans un état de fragilité extrême. Elles nous ont souligné à grands traits combien elles voulaient pouvoir exercer leur profession dans un système différent de celui actuel, autant celles qui ont moins de 30 ans que celles qui sont dans la fleur de l’âge ou celles approchant leur retraite. Le gouvernement doit utiliser la prochaine négociation pour insuffler une bonne dose d’espoir à toutes ces professionnelles en soins et freiner l’hémorragie qui nous guette! », d’expliquer la porte-parole syndicale.

Des priorités absolues

Pour atteindre ces objectifs, la FIQ proposera plusieurs pistes d’action au gouvernement. « Des professionnelles en soins pouvant exercer pleinement l’ensemble de leurs compétences, dans des équipes de travail complètes et stables, de même qu’un déploiement de ratios professionnelles en soins/patient-e-s sécuritaires, voilà la trame de fond qui nous guidera tout au long de cette négociation », de soutenir la présidente.

Concrètement, les revendications sectorielles de la Fédération s’articulent autour de deux priorités. Pour la porte-parole syndicale, si la priorité d’obtenir des conditions gagnantes pour favoriser l’attraction et la rétention de personnel est incontournable dans le contexte actuel, celle visant la santé et la sécurité à tous les niveaux du réseau reflète parfaitement les dangers auxquels sont exposés les professionnelles en soins et les patient-e-s. « Il est impératif de rétablir une pratique professionnelle garantissant à tout un chacun de la santé et de la sécurité à tous les niveaux, tant au regard des soins aux patient-e-s qu’au regard de l’intégrité professionnelle et personnelle, ainsi que de la santé physique, psychologique, organisationnelle et interpersonnelle ».

Au nombre des objectifs de la prochaine négociation, la Fédération s’attardera particulièrement à :

  • Organiser le travail pour assurer la santé et la sécurité des professionnelles en soins et des patient-e-s;
  • Valoriser la pratique et l’expertise des professionnelles en soins;
  • Permettre l’accès à des postes de qualité;
  • Rétablir l’équilibre au travail et dans la vie personnelle afin de préserver la santé psychologique des professionnelles en soins.