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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Projet de loi n° 43 concernant les infirmières praticiennes spécialisées

Projet de loi n° 43 concernant les infirmières praticiennes spécialisées

Un rendez-vous incontournable pour accorder plus d’autonomie professionnelle aux IPS et favoriser l’accessibilité aux soins

La présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ, Nancy Bédard, accompagnée de Jérôme Rousseau, vice-président de la FIQ, a présenté aujourd’hui devant la Commission de la santé et des services sociaux le mémoire de l’organisation dans le cadre des consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi n° 43, Loi modifiant la Loi sur les infirmières et les infirmiers et d’autres dispositions afin de favoriser l’accès aux services de santé. Pour l’occasion, la présidente de la Fédération s’exprimait également au nom de la FIQP | Secteur privé qui regroupe des professionnelles en soins travaillant dans des établissements de santé privés et privés conventionnés.

La FIQ accueille plutôt favorablement le projet de loi et les efforts de modernisation de la Loi sur les infirmières et les infirmiers du Québec, qui a peu évolué au cours de la dernière décennie. « C’est un pas dans la bonne direction pour décloisonner certains services médicaux pour favoriser l’accessibilité aux soins pour la population québécoise, notamment par l’ajout de trois nouvelles activités professionnelles pouvant permettre aux IPS de répondre encore davantage aux besoins des patient-e-s », souligne Nancy Bédard.

Le Québec en retard

Malgré certaines avancées pour les IPS dans ce projet de loi et une reconnaissance accrue de leur rôle, le Québec pourrait en faire davantage si on compare la pratique des IPS avec le reste du Canada. La FIQ constate qu’ailleurs au Canada, les gouvernements provinciaux leur ont reconnu plus de pouvoirs et plus d’autonomie beaucoup plus rapidement qu’au Québec. Les patient-e-s ont ainsi accès à une gamme plus étendue de services de la part des IPS qui pratiquent en toute autonomie.

Par exemple, les IPS d’autres provinces canadiennes peuvent diagnostiquer toute maladie ou trouble, immobiliser des fractures dans des plâtres, administrer des tests de provocation d’allergie, hospitaliser des patient‑e‑s et donner les congés, et prescrire des arrêts de travail. Elles peuvent également diriger les patient-e-s, au besoin, vers d’autres professionnel-le-s de la santé, y compris les autres IPS et médecins spécialistes.

« Il est indispensable que la population québécoise ait également un accès équivalent aux soins de santé dispensés par des IPS, professionnelles essentielles pour répondre à la demande en constante augmentation en soins et services », indique Mme Bédard.  « Le ministère de la Santé et des Services sociaux a comme cible d’atteindre 2 000 IPS au Québec en 2024-2025. Pour atteindre cet objectif d’importance, le gouvernement doit permettre que la pratique professionnelle des IPS québécoises soit attractive et ne soit pas en retard avec celle de leurs consœurs canadiennes », conclut la présidente.

La FIQ cible dans son mémoire certains obstacles fondamentaux à l’accès aux soins dans le projet de loi qu’elle souhaite voir transformer en opportunités, et émet des recommandations permettant à la population de pleinement bénéficier des compétences des IPS québécoises, qui sont les plus formées au Canada.

Pour consulter le mémoire de la FIQ