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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

30 ans après la tuerie de Polytechnique, la FIQ se souvient

30 ans après la tuerie de Polytechnique, la FIQ se souvient

Réunies en Conseil national, les militantes de la FIQ et de la FIQP ont pris un moment pour discuter des impacts de la tuerie de Polytechnique sur le mouvement féministe au Québec. Pour l’occasion, quatre panélistes, ayant vécu à leur façon les événements, ont partagé leurs expériences et leurs analyses de cette tragédie.

Après la projection de cette vidéo souvenir, les militantes ont accueilli la survivante de la tuerie de Polytechnique, Nathalie Provost, la journaliste et féministe Francine Pelletier, le policier Jacques Duscheneau, qui était sur les lieux en 1989 et Sophie Séguin, présidente du Syndicat des professionnelles en soins des Cantons-de-l ’Est, qui entamait sa carrière d’infirmière à l’époque du drame.

Le 6 décembre 1989, un homme, Marc Lépine, fait irruption à l’école Polytechnique et abat treize étudiantes et une employée, dans un geste éminemment politique. Le tueur ciblait les femmes, et pas n’importe lesquelles. De jeunes étudiantes en génie, qui se battaient pour prendre leur place dans la société. Trente ans plus tard, quelles leçons avons-nous tirées de cet événement? En quoi  a-t-il modelé le mouvement féministe actuel?

Jusqu’au jour de la tuerie, il était aisé de penser que l’égalité entre les hommes et les femmes était à portée de main, qu’il suffisait aux femmes de prendre individuellement leur place dans la société pour ouvrir la voie à celles qui allaient les suivre.

Pourtant, le combat était bien loin d’être terminé. Il aura fallu environ 25 ans avant d’établir un consensus social à l’effet que les événements du 6 décembre émanaient d’une idéologie antiféministe contre laquelle il fallait se mobiliser.

Pour certains, Marc Lépine a été le précurseur d’un mouvement, aujourd’hui, bien implanté dans la société et qui perçoit le féminisme comme la principale cause des problèmes familiaux et professionnels rencontrés par les hommes.

En 1989, on considérait que pour être féministe, il fallait militer activement dans les mouvements des droits des femmes. Aujourd’hui, le féminisme n’est pas seulement un mouvement de revendication, c’est davantage une façon de vivre. Les tristes événements de l’école Polytechnique ont permis de prendre conscience qu’il ne suffit pas de changer les structures et d’adopter des lois pour régler le problème millénaire des inégalités et de la violence faite aux femmes. Il est de la responsabilité de chacun d’y travailler au quotidien. Ce sont les relations entre les hommes et les femmes qui doivent changer.