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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Fini les débats : il faut protéger celles qui soignent la population. Maintenant.

Fini les débats : il faut protéger celles qui soignent la population. Maintenant.

En raison de l’augmentation des hospitalisations liées à la COVID-19, le réseau de la santé approche du seuil critique au-delà duquel celui-ci sera confronté à des choix difficiles : report de chirurgies – dont des greffes de reins, et délestage d’autres activités semi urgentes. Il est donc primordial de tout mettre en œuvre pour s’assurer qu’il y ait suffisamment de professionnelles en soins pour maintenir les soins à la population. 

Est-il nécessaire de rappeler que ce sont les professionnelles en soins qui maintiennent à bout de bras le réseau de la santé dans des conditions qui se sont grandement détériorées depuis le début près d’un an ? Et cela n’allait déjà pas bien avant. 

L’application de mesures coercitives telles que le recours au temps supplémentaire obligatoire (TSO), avant même le début de la pandémie, l’annulation des congés et des vacances, l’imposition de temps complet obligatoire et les journées de douze heures rendent la situation insoutenable et contribuent à l’épuisement des équipes de soins. Pour éviter qu’elles ne s’infectent, ne tombent malades d’épuisement ou ne quittent le réseau, certaines règles élémentaires de prévention et de protection doivent être appliquées. 

  • Le gouvernement devra rapidement mettre au clair sa stratégie de vaccination, notamment en ce qui a trait à la 2e dose, pour être certain que les professionnelles en soins seront adéquatement protégées.  
  • Les professionnelles en soins doivent enfin avoir accès aux masques N95 lorsqu’elles jugent que les soins de proximités le requièrent. Contrairement à l’Ontario et au Manitoba, le Québec ne reconnait pas le jugement clinique des professionnelles en soins pour décider l’équipement requis en fonction du niveau de risque. Maintenant que l’INSPQ reconnaît la transmission du virus par aérosols, le gouvernement doit immédiatement revoir ses consignes et adopter les meilleures pratiques à cet effet. 
  • Il faut accorder aux professionnelles en soins des conditions de travail acceptables pour assurer leur santé et leur sécurité, et respecter des horaires de travail stables incluant des périodes de repos. 

Au cours des derniers mois, la population du Québec a fait de nombreux sacrifices afin d’aider à freiner la propagation du virus. Mais si le gouvernement n’agit pas rapidement pour mieux protéger les professionnelles en soins, tous ces efforts auront été vains.