fbpx

FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Est-ce que le port du masque N95 se limite aux travailleuses de la santé qui œuvrent à moins de deux mètres et pendant plus de 15 minutes auprès de patients COVID-19 ? 

Est-ce que le port du masque N95 se limite aux travailleuses de la santé qui œuvrent à moins de deux mètres et pendant plus de 15 minutes auprès de patients COVID-19 ? 

Si l’on en croit certains employeurs, on pourrait penser que oui.  

En effet, il se dit beaucoup de choses contradictoires sur le terrain au sujet du masque N95, et il devient parfois difficile de démêler le vrai du faux. Certains employeurs limitent le recours au masque en fonction de la distance ou de la durée auprès du patient. D’autres évoquent des critères comme l’éclosion (contrôlées ou non) ou encore le statut du patient (est-il en attente d’un transfert ou non) pour justifier le recours au masque N95. 

Mais qu’en est-il vraiment ? 

VériFIQation faite : 

La nouvelle consigne de la CNESST à ce sujet est pourtant claire, sans équivoque et ne laisse place à aucune interprétation : 

La CNESST rend obligatoire le port d’un appareil de protection respiratoire (APR) de type N95 (ou supérieure) pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs de la santé qui pénètrent dans une zone chaude, sans contrainte de temps ou de distance.   

Rappelons que la loi oblige les établissements à respecter les termes établis par la CNESST et qu’aucune contrainte de temps, de distance ou autre ne peut être introduites par les employeurs pour limiter l’accès aux appareils de protection respiratoire de type N95. 

Au surplus,  la CNESST précise qu’une :  

  • zone chaude se définie comme un regroupement d’usagers (deux et plus) confirmés par laboratoire pour la COVID-19 au sein d’une même unité de soins ou d’une installation. Une unité complète peut être désignée comme une zone chaude.    
  • résidence privée (RPA-RI-SAD), où plusieurs personnes cohabitent, devient une zone chaude dès lors que l’un de ses résidents est un cas COVID-19 confirmé.  

Une zone chaude est donc une notion simple. Elle réfère à un espace de travail ou de prestation de soins qui comprend deux patients COVID-19 ou plus, ou une résidence privée comptant plusieurs occupants et où il y a au moins un cas COVID-19.

Cette orientation de la CNESST représente un rehaussement des mesures de prévention auprès des professionnelles en soins notamment par un accès, en zone chaude, à une réelle protection contre la transmission aérienne du SARS-CoV-2.  

Basée sur le principe de précaution, la FIQ continue d’exiger que l’ensemble des mesures de protection soient rendues disponibles notamment en présence d’un patient COVID-19 ou suspecté COVID-19 en zone tiède.