Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent

Impasse à la table de négociation locale au CISSS du Bas-Saint-Laurent

Impasse à la table de négociation locale au CISSS du Bas-Saint-Laurent

La FIQ–Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent dénonce l’impasse devant laquelle elle se trouve dans le cadre du renouvellement de la convention collective locale. Lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue le 25 septembre, le Syndicat a fait état des plus récentes offres patronales à ses membres, des offres qui ont été immédiatement qualifiées d’insultantes. « Ce qu’on nous propose est tout simplement inadmissible. L’employeur ne veut pas démordre des notions de flexibilité et de mobilité du personnel. Il souhaite que nos membres travaillent partout sur le territoire, sans égard à l’unité de soins où elles exercent normalement ni à la distance qu’elles auront à parcourir. Nous parlons ici d’un territoire de 22 000 km2, ça va contre toute logique! », dénonce Cindie Soucy, présidente par intérim au Bas-Saint-Laurent.

À ce jour, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ compte 14 ententes de principe au sein de ses syndicats affiliés. Les professionnelles en soins du Bas-Saint-Laurent se questionnent donc sur la bonne foi de leur employeur avec qui les négociations traînent depuis maintenant 16 mois. « Les pourparlers n’aboutissent pas et la colère de nos membres a clairement atteint des sommets. La mobilisation est à son plus haut niveau et les professionnelles en soins sont prêtes à se battre pour des conditions de travail dignes », poursuit madame Soucy.

À l’enjeu de la mobilité s’ajoute celui des heures supplémentaires, demeuré sous silence jusqu’ici. « Il est inconcevable qu’à la table de négociation, l’employeur du Bas-Saint-Laurent n’ait jamais abordé la problématique du temps supplémentaire alors que celui-ci est devenu un véritable fléau. Depuis plusieurs années, ce sont 150 000 heures de temps supplémentaire qui sont effectuées annuellement. C’est l’équivalent de 83 postes à temps complet, ça ne peut plus durer. Le temps supplémentaire ne peut pas être un mode de gestion », assène Cindie Soucy.

Réunies en assemblée générale extraordinaire, les professionnelles en soins du Bas-Saint-Laurent ont massivement voté pour un plan d’action visant à répondre aux offres patronales. Au nombre des mesures prévues, mentionnons le port d’autocollants, de vêtements noirs et de jeans ainsi que la distribution de tracts à la population. « Nous voulons que la population sache que ce que nous demandons, ce sont des conditions de travail qui nous permettront de prodiguer des soins sécuritaires, humains et de qualité », conclut madame Soucy.