Syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches

L’absence d’une infirmière en tout temps à l’Isle-aux-Grues est inacceptable

L’absence d’une infirmière en tout temps à l’Isle-aux-Grues est inacceptable

La FIQ-Syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches dénonce vivement la fermeture du CLSC de l’Isle-aux-Grues, du 12 au 18 août, alors que près de 400 personnes se trouvent quotidiennement sur l’île en pleine période estivale. Aucune couverture de garde ne sera assurée lors des cinq autres journées d’ici la fête du Travail.

La FIQ-SPSCA offre son soutien aux autorités municipales de Saint-Antoine-de-l’Isle-aux-Grues qui ont porté plainte auprès du commissaire aux plaintes du CISSS de Chaudière-Appalaches et auprès de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec.

Tout comme la municipalité, le syndicat réclame qu’une infirmière soit présente en tout temps sur l’île. L’infirmier en poste doit absolument être remplacé lors de ses congés.

« Nous appuyons sans réserve les démarches des élus et des citoyens. », affirme le président de la FIQ-SPSCA, Laurier Ouellet. « Les communautés qui se mobilisent peuvent compter sur notre soutien. »

« Le syndicat fera tout en son pouvoir pour que les résidents aient accès aux soins », promet M. Ouellet. « Nous ne mettrons aucun bâton dans les roues à une infirmière qui souhaiterait effectuer les remplacements sur l’île. Les services de santé doivent être offerts, point à la ligne. »

Mauvaise gestion

En poste depuis plus de 15 ans, c’est la première année que l’infirmier de l’île n’est pas remplacé. Or, l’excuse de l’employeur selon laquelle il n’y aurait personne pour remplacer l’infirmier en poste lors de ses congés, pourtant prévus longtemps à l’avance, à cause de la pénurie de main-d’œuvre, ne tient pas la route.

« Ce n’est pas vrai qu’il n’y a pas personne disponible pour le remplacer », estime M. Ouellet. « C’est de la mauvaise gestion du personnel et des horaires. On aurait pu offrir les gardes à des volontaires ou à des infirmières en CLSC. On ne peut pas tout mettre sur le dos de la pénurie de main-d’œuvre. L’employeur essaie de faire des économies sur le dos des patients. »

Le syndicat rappelle que c’est à la Direction des soins infirmiers d’assurer les effectifs. Une plainte a d’ailleurs été déposée à l’OIIQ, mais est restée lettre morte. « Nous sommes déçus que l’Ordre ne donne pas suite à la plainte de la municipalité », affirme M. Ouellet. « Les gestionnaires doivent être imputables des décisions administratives qui mettent en danger la sécurité des patients. »