Comité SST

Plus jamais silencieuse devant une situation dangereuse!

Accédant à la zone de stationnement de l’hôpital, je contourne de multiples trous avant de pouvoir garer mon auto. Sous la pluie, je me dirige vers l’entrée de l’établissement en marchant en zigzag pour éviter les nids-de-poule. Soudain, je me fais arroser par une voiture… Ça commence bien la journée!

Comme il est encore tôt, je me rends à la cafétéria pour aller chercher un café. J’y trouve mes collègues en train de discuter des fameux trous dans le stationnement. De fait, un visiteur a bien failli se blesser en trébuchant dans l’un de ces trous. Apparemment, il s’en est sorti indemne.

Je monte au département. Ouf! Ce qu’il fait chaud ici! Il n’y a pas d’air qui circule. Arrivée au poste, une bonne discussion est en cours sur cette chaleur accablante. On a récemment installé un mécanisme soi-disant anti-suicide qui réduit considérablement l’ouverture des fenêtres. Bien qu’il y ait un système de ventilation, nous avons l’impression que son efficacité est complètement nulle.  

En plus de subir cette chaleur étouffante, je m’éreinte à pousser le chariot de médicaments dont les roues sont défectueuses. Je croise la patiente du 203 qui a de la difficulté à circuler avec sa marchette à cause des tuiles qui décollent du plancher. J’entends aussi ma gestionnaire se plaindre au téléphone du manque d’éclairage au département. Et quoi encore? Je n’en peux plus!

Ce matin, Martine me transfère un patient de l’urgence. Comme elle est représentante syndicale, je lui demande si elle peut faire quelque chose pour aider à résoudre ces nombreux problèmes reliés à la vétusté de notre milieu de travail. La première chose qu’elle me dit est : « En as-tu parlé à ta gestionnaire? Quelle a été sa réponse »? Je lui rétorque aussitôt : « Ben voyons donc! Elle est certainement au courant! Tout le monde en parle ici! Elle-même s’en est plainte, je l’ai entendue ». Martine s’informe également pour savoir si quelqu’un a réclamé que des correctifs soient apportés pour résoudre l’un ou l’autre de ces problèmes. « Franchement, je ne le sais pas! », lui ai-je répondu.

Référant au message « Si j’avais su… Le dire pour prévenir », véhiculé par la FIQ lors de la Semaine SST 2011, Martine me sensibilise au fait que toute salariée a le devoir de déclarer, sans délai, une situation qu’elle estime dangereuse à l’aide du formulaire de déclaration d’une situation dangereuse, disponible dans son établissement, et du soutien de son syndicat local. Un tel geste permet aussi de documenter le dossier en vue d’une demande d’intervention adressée, s’il y a lieu, au service d’inspection de la CSST dans le cas où l’employeur ne prend pas les mesures nécessaires pour corriger la situation.

Ainsi, cessons d’être silencieuses devant une situation dangereuse!

SST au courant?

Toute déclaration d’une situation dangereuse devrait faire l’objet d’un suivi par le Comité paritaire de santé et de sécurité du travail (CPSST) de l’établissement.

Selon le site internet de l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur affaires sociales (ASSTSAS), la déclaration d’une situation dangereuse implique une procédure en cinq (5) étapes, soit l’identification de la situation dangereuse, la déclaration de cette situation auprès du chef de service, l’évaluation de la situation, la recherche et l’implantation des mesures correctives ainsi que le suivi des situations non résolues.

La déclaration d’une situation dangereuse peut viser, entre autres, les équipements, le matériel, les espaces et l’environnement de travail ainsi que les conditions d’exercice de la profession.

Vous trouverez plus d’information relativement à la déclaration d’une situation dangereuse sur le site internet de l’ASSTSAS, à l’adresse www.asstsas.qc.ca

S’il n’est pas disponible chez votre employeur, vous pouvez utiliser cette version PDF du formulaire de déclaration d’une situation dangereuse (sur le site internet de la FIQ, dans le menu Enjeux > Santé et sécurité du travail).