Comité SST

Le confort au travail, c’est payant!

« Il faut un minimum de confort pour pratiquer la vertu », disait Saint Thomas d’Aquin. Peut-on en dire autant de la pratique professionnelle de l’infirmière auxiliaire, de l’inhalothérapeute ou de l’infirmière en milieu de soins? Un minimum de confort est-il requis pour qu’elles puissent accomplir convenablement leurs diverses et nombreuses tâches? Pour les raisons exposées ci-après, nous en sommes persuadées.

Tout d’abord, qu’entend-on par le confort au travail? De manière générale, il réfère aux situations où les gestes, les postures et les mouvements à exécuter sont ressentis comme agréables ou, du moins, non désagréables, sans que la professionnelle en soins n’ait à déployer trop d’efforts pour protéger sa santé et assurer sa sécurité. Le confort au travail procure un état de bien-être tant physique et fonctionnel que psychologique.

Prenons l’exemple d’une infirmière auxiliaire, œuvrant en soins de longue durée, dont la charge de travail est trop lourde. Les équipements mis à sa disposition sont inappropriés ou désuets, et elle doit exécuter ses tâches dans un environnement bruyant, trop chaud ou trop froid. En plus de vivre un stress important lié à ses fonctions, elle risque de compromettre sa santé, sa sécurité et son rendement en étant surtout préoccupée par la recherche de solutions à ses divers malaises.

Dans un même ordre d’idées, une infirmière en soins à domicile, qui effectuerait un traitement dans une pièce mal éclairée, enfumée et encombrée, risquerait d’accomplir à la hâte son travail pour quitter dès que possible les lieux, plutôt que de réclamer au préalable la ventilation et le rangement de la pièce ainsi qu’une source additionnelle de lumière. Il en va de même pour une inhalothérapeute en milieu hospitalier qui verrait son organisation du travail bouleversée par des facteurs de risque présents dans son environnement, mais qui n’ajusterait pas sa pratique en vue de protéger sa santé et d’assurer sa sécurité.

En conclusion, l’analyse des situations de travail, eu égard à l’environnement, est primordiale pour assurer une pratique professionnelle sécuritaire en milieu de soins. Prendre en charge son confort est un excellent moyen de prévenir la survenance des accidents du travail et des maladies professionnelles tels que les troubles musculosquelettiques. En d’autres termes, le confort au travail, c’est payant!

SST au courant?

Il existe des positions de confort des articulations qui contribuent à prévenir les troubles musculosquelettiques (TMS), lesquelles sont incluses dans le document TMS : à la recherche des risques, produit par l’ASSTSAS dans le cadre de son colloque 2013 : www.asstsas.qc.ca/documents/Publications/Repertoire%20de%20nos%20publications/Autres/Colloque2013_A3_TMS_recherche_risques.pdf.

L’adoption de l’approche globale de la situation de travail, qui consiste à en analyser tous ses éléments et leurs interrelations, contribue largement à prévenir les lésions professionnelles.

Votre employeur a l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour protéger votre santé, assurer votre sécurité et voir à ce que votre poste de travail soit confortable et ergonomique.

Le confort au travail désigne autant une situation de sécurité matérielle que le sentiment de sécurité physique et psychologique éprouvé par la travailleuse.

Le confort est une composante essentielle de la qualité de vie, de la santé et de l’organisation du travail. Il a notamment des répercussions directes sur la productivité des personnes.