Je dénonce

CHU de Québec cas #837

À l’urgence de l’Hotel-Dieu-De-Québec, les recommandations de la prévention des infections sur les trajectoires (zone tiède/chaude et zone froide) ne sont pas entièrement respectées. En fait, il s’agit de la seule urgence du CHU de Québec à ne pas avoir de pré-triage à l’extérieur pour ensuite diriger les patients dans la zone appropriée. Les installations (tente extérieure, nouvelle aire d’attente zone froide, nouveau triage zone froide, etc) sont présentes depuis des semaines, mais non utilisées. Les raisons évoquées pour ne pas déployer le tout sont le peu d’achalandage de patients et un certain manque de personnel. Pour bien expliquer, la salle d’attente actuelle de l’urgence est divisée en zone froide et zone tiède/chaude. Cependant, tous les patients qui se présentent à l’urgence doivent passer dans la zone froide pour se rendre au pré-triage qui se fait au même bureau pour tous. Ce n’est que par la suite que l’infirmière est en mesure de déterminer la zone appropriée selon le questionnaire MRSI. Par la suite, le triage complet se fait dans 2 différentes salles, selon la zone appropriée. Il est interdit pour le personnel d’emprunter la salle d’attente pour entrer dans l’urgence, mais l’ensemble des patients (froid ou tiède/chaud) ainsi que les ambulanciers peuvent entrer dans la salle d’attente et passer par la zone froide pour se diriger au pré-triage. Les nouvelles installations permettraient qu’aucun patient tiède/chaud et ambulanciers ne passent par la zone froide. Les faits ont été soulevés à plusieurs reprises, mais la manière de procéder est toujours la même. De plus, une autre problématique de ne pas utiliser les nouvelles installations et déployer le personnel supplémentaire qui y serait requis est que le triage complet se fait par la même infirmière (Que le patient soit pré-trié froid ou tiède/chaud). Ce problème s’applique pour la clientèle ambulatoire. Cette manière de procéder entre en contradiction avec les procédures établies par la prévention des infections et les directives du MSSS, soit qu’un membre du personnel sur un même quart de travail n’entre pas en contact avec des patients de différentes zones (froid et tiède/chaud). Aussi, suivant ce même principe, la PAB de nuit, étant seule, se voit obligée de travailler dans les différentes zones et celle-ci fait également la brancarderie de nuit pour les patients des zones tièdes/chaud et froid. Ce constat s’applique également au PAB qui travaille de 11h-19h00 et qui effectue les remplacement des pauses des PAB de chaque zone. Il est essentiel pour la sécurité des patients d’appliquer ce principe de « respect des zones distinctes » par un membre du personnel en contact étroit avec un patient et ce, même si un plan de contingence est en vigueur pour un achalandage réduit. Avec ce témoignage, il n’est pas question de dénoncer des conditions d’exercices qui nuisent à la sécurité du personnel, mais de mettre en lumière des manières de travailler contradictoires avec les bonnes procédures de prévention des infections qui pourraient, éventuellement, causer préjudices chez les patients. On veut éviter toute possibilité de transmission de la covid-19, alors pourquoi prendre un tel risque?