Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides

Des professionnelles en soins du CISSS des Laurentides en renfort à la Résidence Wilfrid-Grignon : situation alarmante!

Des professionnelles en soins du CISSS des Laurentides en renfort à la Résidence Wilfrid-Grignon : situation alarmante!

Saint-Jérôme, Des membres du FIQ-SPSL, soit des professionnelles en soins du CISSS des Laurentides, ont été déplacées pour prêter mains fortes à la Résidence privée Wilfrid-Grignon à Ste-Adèle depuis le début de cette semaine. Elles y ont trouvé une résidence qui est totalement à la dérive : absence de direction et de gestionnaires, manque de personnel stable, manque d’informations sur les patients, manque flagrant d’entretien ménager et déficience d’équipement de protection individuelle, alors qu’il y a des cas COVID confirmés !

« Je suis immensément préoccupé par ce que j’entends. Je m’inquiète pour les patients et pour tout le personnel qui doit y aller ! C’est hyper dangereux. On a des membres en pleurs, laissées à elles-mêmes… » indique M. Denis Provencher, Président intérimaire du FIQ-SPSL.

Des professionnelles en soins des Laurentides sont venues travailler dans la Résidence privée Wilfrid-Grignon. Il s’agit d’un des établissements privés du territoire des Laurentides.

« J’ai été « garrochée » sur une unité, sans aucune note pour savoir ce que les patients mangent, ni leur diète… aucune idée s’ils sont diabétiques! Et pour la médication, c’était difficile aussi d’identifier les patients » relate une infirmière auxiliaire qui s’est rendue à la résidence pour personnes âgées.

Par ailleurs, il y a un manque flagrant de consignes entourant la sécurité des résidents et du personnel, sans compter le manque d’équipement. En effet, les consignes entourant le port des équipements et de l’instauration des zones rouges pour patients atteints de la COVID semblent manquantes.

« 1 thermomètre et 1 stéthoscope pour l’ensemble des résidents d’une zone chaude, ça n’a pas d’allure. C’est surréel ce que cela entraine en terme de risque de contagion et de mesures de précaution à prendre en temps de pandémie » souligne Denis Provencher, le président intérimaire du FIQ-SPSL.

« Les patients n’ont pas eu de bain, ni de douche depuis des semaines. Les planchers sont sales, les poubelles débordent », rapporte une autre infirmière auxiliaire complètement découragée.

Le FIQ-SPSL est extrêmement préoccupé et suivra de près la situation.