Syndicat des professionnelles en soins de la Montérégie-Est

Palmarès des pires ratios au Québec, billet de la Présidente du FIQ SPSME

Bonjour à vous tous,

La région de la Montérégie-Est remporte la palme des pires ratios au Québec.

Même si les témoignages des professionnelles en soins que nous avons entendus depuis les dernières années nous le prédisaient, mon équipe syndicale et moi ne voulions pas être les gagnants, je vous l’assure!

Je ne vous inonderai pas de chiffres, mais je veux juste partager avec vous quelques données afin que vous preniez la pleine mesure de la situation des CHSLD au CISSS de la Montérégie-Est ainsi que des conditions de travail de nos membres.

Sur 16 établissements de soins de longue durée, 11 sont cotés comme très dangereux.

Concrètement, cela signifie qu’au moins sur un des quarts de travail de jour, de soir ou de nuit, les professionnelles en soins travaillent dans des conditions inacceptables et qu’elles doivent prioriser certains soins au détriment de certains autres, car elles ont trop de patients.

Dans ces 11 établissements, très souvent les patients sont plus de 125, et les infirmières ou les infirmières auxiliaires sont en équipe de 1 à 3 personnes maximum.

Par exemple :

  • Ici même à Longueuil au Centre d’hébergement René-Lévesque :  2 infirmières auxiliaires et 1 infirmière s’occupent de 224 personnes
  • Au Centre d’hébergement de Monseigneur-Coderre aussi à Longueuil: 1 infirmière auxiliaire et 1 infirmière s’occupent de 155 personnes
  • Au Centre Hébergement Élizabeth Lafrance à Sorel-Tracy : 2 infirmières auxiliaires et 1 infirmière s’occupent de 154 personnes
  • Centre d’hébergement Hôtel-Dieu-de-St-Hyacinthe, 4 infirmières auxiliaires et 4 infirmières s’occupent de 428 personnes

Malgré ce navrant constat, le CISSS de la Montérégie-Est, est le seul employeur parmi tous les employeurs des CISSS de la Montérégie à ne pas avoir rehaussé le nombre de professionnelles en soins dans ses CHSLD et dans plusieurs autres secteurs d’activités du CISSS.

Pour les professionnelles en soins, il y a urgence d’agir. Celles qui restent encore ne resteront plus longtemps et aucune nouvelle diplômée n’aura le goût de commencer sa carrière dans un tel milieu. Pourtant, les milieux de vie que constituent les CHSLD sont des lieux de pratique stimulants et enrichissants grâce aux personnes qui y sont hébergées.

Nous manifestions en 2019 à l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe pour dénoncer nos conditions de travail et réclamions des ratios, madame Marguerite Blais est venue par la suite visiter les lieux, et nous attendons encore.

 Rien! Il ne se passe rien.

Alors aujourd’hui, nous interpellons monsieur François Legault, qui hier, dans sa conférence de presse, se disait prêt à “tout faire” pour alléger la charge de travail des professionnelles en soins.