FIQ – Syndicat des professionnelles en soins du Nord-de-l'Île-de-Montréal

Les professionnelles dénoncent la violence qu’elles subissent !

Les membres de l’APTS du Nord-de-l’Île-de-Nord-de Montréal et les membres du FIQ – Syndicat des professionnelles en soins du Nord-de-l’Île-de-Montréal (FIQ-SPSSNIM), qui œuvrent auprès des patients du Pavillon Albert Prévost, dénoncent, avec les représentants de la CSN, la violence qu’elles subissent dans le cadre de leur travail et interpellent la direction du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, afin qu’elle assure la sécurité du personnel, et ce dans les meilleurs délais.

Des agressions de trop !

Le 29 octobre dernier, un psychiatre a été agressé violemment par un patient, connu pour ses antécédents d’agressivité. Cette agression a impliqué plus d’une dizaine de salarié-es du Pavillon Albert Prévost, dont plusieurs restent avec des séquelles traumatiques. « Cet événement n’est pas isolé comme semblent le prétendre nos employeurs, et les professionnelles en soins y sont exposées régulièrement. Si le risque est inhérent à notre quotidien, les agressions ne devraient pas être une fatalité ! », affirme Kathleen Bertrand, présidente du FIQ-SPSSSNIM.

Le 6 février 2020, c’est un homme de 24 ans qui s’est sauvé de l’urgence du Pavillon Albert Prévost et qui s’est retrouvé sur l’unité du 2e étage, soit la même unité où l’agression du 29 octobre s’est déroulée. Le patient a refusé de collaborer afin d’être dirigé en isolement, a tenté de prendre la fuite et a frappé plusieurs intervenants. Certains d’entre eux ont d’ailleurs subi des blessures mineures. Les employés et les patients de l’unité ont ressenti un grand niveau de stress et plusieurs ont été replongés dans les souvenirs traumatiques du 29 octobre 2019.

Responsabilité des employeurs

En mars 2020, les dispositifs pour corriger la situation, et ce malgré les enquêtesde la CNESST, tardent à être mis en place, et les salarié-es du CIUSSS sont toujours exposé-es à des risquent quotidiens. « C’est inacceptable de placer nos membres dans de telles situations, nous exigeons de l’employeur qu’il déploie le plus rapidement possible tous les mécanismes de prévention afin de protéger les salarié-es. La libre circulation dans le bâtiment, la mixité de la clientèle et des missions de l’unité du 2e étage doit être révisées sans délai. », commente David Routhier, président de l’exécutif local de l’APTS du Nord-de-l’Île de Montréal

Stop à la banalisation

Les données publiées par la CNESST au sujet des lésions attribuables à la violence en milieu de travail démontrent que la catégorie « soins de santé et assistance sociale » est le secteur où l’on retrouve le plus de lésions physiques, avec 61,5 % des lésions acceptées en 2017. « Les dispositions de la Loi sur la santé et la sécurité au travail sont pourtant claires : elles visent à prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles, cette loi a pour objet l’élimination à la source même des dangers pour la santé, la sécurité et l’intégrité physique du personnel; nous nous attendons à des interventions rapides du gouvernement pour que les employeurs ne banalisent plus ces situations ! », clament d’une même voix, Véronic Lapalme, vice-présidente de l’APTS et Denyse Joseph, vice-présidente de la FIQ.