Négociation nationale 2020

Les déléguées de la FIQ rejettent à l’unanimité le dépôt patronal

Les déléguées de la FIQ rejettent à l’unanimité le dépôt patronal

Alors que la pandémie de Covid-19 démontre tous les jours la nécessité d’améliorer les conditions de travail des professionnelles en soins du Québec, les déléguées de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ et la FIQ | Secteur privé–FIQP ont rejeté à l’unanimité aujourd’hui le dernier dépôt du gouvernement, jugé inacceptable et insultant.

« Nos militantes sont offensées et leur message est clair : nous ne signerons jamais une entente à rabais, déclare la présidente de la FIQ, Nancy Bédard. Nous sommes très loin d’une entente, il n’y a absolument rien pour les professionnelles en soins dans cette offre. Depuis des années, elles tombent au combat, elles sont surchargées, épuisées, elles sont en détresse psychologique. Il faut trouver des solutions durables et nous en avons proposé plusieurs. »

Le gouvernement doit s’impliquer activement à la table de négociation sur les conditions de travail, table qu’il a lui-même proposé de mettre en place, et faire preuve d’ouverture et de bonne foi envers les solutions proposées par la FIQ et ce, dès maintenant. Il en va de la qualité et de la sécurité des soins donnés aux patient-e-s québécois-e-s.

« Nos priorités demeurent les mêmes: stabiliser les équipes de travail et assurer l’attraction et la rétention du personnel dans le réseau. C’est maintenant qu’on doit poser les bases pour attirer les professionnelles dans le réseau. En mettant fin au temps supplémentaire obligatoire, en rendant les postes à temps complet attractifs, notamment en instaurant des ratios sécuritaires professionnelles en soins/patient-e-s, par exemple. Pas quand il sera trop tard », déclare Roberto Bomba, responsable politique de la négociation.

« Nous sommes au rendez-vous pour améliorer les conditions de travail des professionnelles en soins et le gouvernement a l’obligation et le devoir de l’être aussi », martèle madame Bédard.

L’alliance APTS-FIQ déçue des offres salariales

Les offres salariales de 5 % d’augmentation sur trois ans sont loin de satisfaire les attentes des membres de l’APTS et de la FIQ. Qui plus est, les comités paritaires proposés sur le régime de retraite et les droits parentaux ne font que repousser la prise de décisions importantes à plus tard.

« Si M. Dubé veut régler rapidement il va falloir qu’il bonifie son offre salariale, ont fait savoir les présidentes de l’APTS, Andrée Poirier, et de la FIQ, Nancy Bédard. Il n’y a pratiquement rien de plus dans cette offre que dans celle que nous avons rejetée en décembre dernier. L’augmentation du salaire des préposés aux bénéficiaires ne réglera pas le problème de surcharge de travail de nos membres. »

L’alliance APTS-FIQ ne comprend pas non plus l’entêtement du gouvernement à mettre sur pied un forum sur la santé globale. « Nous avons déjà dit non au Forum sur la santé globale. Pourquoi le gouvernement s’acharne-t-il? Qu’un montant minime y soit associé ne change rien », ont déclaré les présidentes.

Les militantes de la FIQ ont rejeté mardi l’offre salariale du gouvernement lors d’une instance virtuelle. L’APTS, quant à elle, informera vendredi sa délégation sur l’offre présentée à l’alliance APTS-FIQ.