Syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais

Sit-in à l’Hôpital de Gatineau pour dénoncer le manque de personnel

L’Hôpital de Gatineau.

Un sit-in a eu lieu mercredi à l’Hôpital de Gatineau.

PHOTO : RADIO-CANADA / JONATHAN DUPAUL

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Radio-CanadaPublié à 8 h 52

Des infirmières du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Outaouais ont exprimé leur ras de bol en organisant mercredi après-midi un sit-in à l’urgence de l’Hôpital de Gatineau, pour dénoncer le manque de personnel.

Elles ont dit : « Non c’est assez, on ne peut plus assurer la qualité des soins, on ne peut plus assurer la sécurité des gens » , a expliqué à l’émission Les matins d’ici Patrick Guay, président du Syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais (SPSO).

En plus de plusieurs absences quotidiennes, les infirmières de l’urgence ont dû effectuer beaucoup d’heures supplémentaires obligatoires au cours des dernières semaines, selon le syndicat.

[Mercredi] cinq infirmières n’ont pas pris de pauses, n’ont pas pris de temps de repas non plus. La réponse de l’employeur a été : on va vous les payez, ne vous inquiétez pas. […] Mais elles veulent pouvoir les prendre leurs pauses et le repas.Patrick Guay, président du Syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais

Constatant qu’il manquait encore des infirmières lors du changement de quart à 16 h, le sit-in a eu lieu.

Les urgences débordent

En plus du manque de personnel dénoncé par le SPSOSyndicat des professionnels en soins de l’Outaouais, les urgences de Gatineau sont pleines à craquer. À 8 h jeudi, le taux d’occupation des civières à l’Hôpital de Gatineau était de 154 % et de 116 % à l’Hôpital de Hull.Patrick Guay pose pour la caméra dans le stationnement d'un hôpital.

Patrick Guay est président du Syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais.

PHOTO : RADIO-CANADA / LAURIE TRUDEL

[Lors du sit-in], certains patients attendaient depuis plus de 150 h pour avoir un lit à l’étage , a raconté Patrick Guay. Ça, c’est 5-6 jours.

À lire aussi :

Sit-in de plusieurs heures à l’Hôpital de Gatineau

Quelques minutes avant le sit-in, le CISSSCentre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais a admis à Radio-Canada que des patients qui requièrent des services de longue durée attendaient depuis de longues heures dans des corridors.

Beaucoup de patients non urgents se présentent à l’urgence, selon la porte-parole Patricia Rhéaume.

On est retourné à un niveau d’achalandage comme avant, en pré-COVID, a pour sa part expliqué lors d’un point de presse mercredi en avant-midi le Dr Nicolas Gillot, directeur adjoint des services professionnels du CISSSCentre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais.

Ce sont les mêmes personnels qui agissent à la fois pour la COVID, à la fois pour les soins de santé, donc le plus important c’est de se protéger, de se laver les mains, de porter son masque afin d’éviter de se contaminer et d’éviter de surcharger inutilement le réseau de la santé, a poursuivi leDr Gillot.

En ce qui concerne le manque de personnel, le CISSSCentre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais a affirmé mercredi après-midi que du personnel d’autres secteurs viennent prêter main-forte quelques heures, pour pallier les absences.