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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Pour la FIIQ : des réinvestissements plus que nécessaires, mais trop peu.

Montréal, le 15 mars 2000  –   En réaction à l’annonce faite par la ministre de la Santé et des services sociaux concernant les investissements en santé, la présidente de la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec, madame Jennie Skene, a déclaré qu’une grande partie du budget, soit 1,7 milliard de dollars, ne sert qu’à éliminer les déficits des établissements et qu’à assurer des coûts d’opération considérablement réduits depuis les compressions budgétaires.

Selon la FIIQ, le réseau de la santé a besoin d’un financement adéquat stable ainsi que des sommes substantielles pour améliorer les services à la population. " Nous croyons que la somme de 200 millions allouée à l’accroissement et au développement des services est nettement insuffisante pour répondre adéquatement aux besoins déjà identifiés par les différents intervenants du réseau. Au niveau des services aux personnes âgées, à peine 10% des besoins seront comblés par l’ajout de 58 millions. De même qu’en santé mentale, nous savons que les sommes investies ne pourront combler les besoins identifiés pour mener à bien la désinstitutionnalisation des patients visés par ce programme " a indiqué la présidente, madame Skene.

Par ailleurs, la Fédération constate que rien n’est actuellement prévu dans le budget pour absorber des hausses éventuelles de prime de l’assurance-médicaments, ce qui pourrait pénaliser durement les personnes à faible revenu.

Quant au projet de loi sur l’équilibre budgétaire du réseau public, en principe la FIIQ ne s’y oppose pas, mais s’inquiète des conséquences possibles d’un tel projet. Pourrait-on obliger un établissement à fermer des lits et ainsi priver la population de soins? Assisterons-nous à de nouvelles coupures de services? Obligera-t-on la population à se tourner vers des services privés parce qu’un déficit dans le réseau public sera illégal?

Enfin, la FIIQ entend s’impliquer activement dans le débat public sur les orientations souhaitées pour le système de santé et de services sociaux du Québec.