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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Les engagements en matière de santé seront-ils respectés ?

Montréal, le 12 juin 2003  –  En réaction au budget déposé aujourd’hui par le ministre Yves Séguin, la présidente de la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec, madame Jennie Skene, a constaté que le ministre propose aux Québécoises et Québécois un niveau de dépenses sensiblement identique au budget du 11 mars dernier et s’en déclare satisfaite. Toutefois, en affirmant mettre le plan Couillard en application, avec un niveau de dépenses annoncées de 240 millions de dollars, le présent budget fixe la barre bien en-deçà des besoins identifiés, soit des investissements nécessaires de l’ordre d’au moins 500 millions pour les services de première ligne.

"À ce moment-ci, nous devrons attendre les crédits pour connaître réellement comment seront dépensés ces montants? De plus, s’il s’agit de résorber 354 millions de dollars de dépassements, faut-il comprendre qu’il s’agit des déficits des établissements de santé qui ne sont pas inclus dans le périmètre comptable du gouvernement du Québec? De plus, si tel est le cas, faut-il comprendre qu’une partie de cet argent servira à absorber ces déficits? Qu’en est-il des coûts de système? Sont-ils prévus ou non? Nous avons plusieurs questions", de s’interroger la présidente de la Fédération.

"Par ailleurs, l’intégration de la réserve de 809 millions de dollars en provenance du gouvernement fédéral au budget 2003-2004 suscite des inquiétudes pour les années à venir. Ainsi, il était prévu que cet argent serait utilisé au cours des deux prochaines années. Or, faut-il comprendre que de nouvelles compressions seront nécessaires pour financer les services dans les années à venir" s’inquiète la présidente de la FIIQ.

Selon la Fédération, le budget déposé aujourd’hui par le ministre Séguin, basé essentiellement sur l’idée qu’il faut résorber l’impasse budgétaire, met la table pour revoir le rôle de l’État et le réduire à ses fonctions essentielles. Très peu d’argent est prévu pour le soutien aux démunis, soit 33,7 millions de dollars. La solidarité sociale, la meilleure répartition de la richesse, ne font nullement partie des préoccupations du nouveau gouvernement libéral. Cela inquiète notre fédération au plus haut point.

"Quant au crédit d’impôt pour congé parental accordé aux travailleuses et aux travailleurs autonomes par le budget Marois, l’élimination de cette mesure constitue un recul pour ces travailleuses et ne semble pas compatible avec le discours tenu par le ministre qui met la famille au cœur des priorités de ce gouvernement", affirme madame Skene.

La Fédération étudiera attentivement les crédits budgétaires qui seront déposés demain pour mieux mesurer l’ampleur des annonces faites aujourd’hui par le ministre des finances.