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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Pour la FIIQ, le gouvernement Charest va encore trop loin.

Montréal, le 12 juin 2006  –   Pour la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ), le gouvernement Charest va trop loin en imposant, une fois de plus, le bâillon afin de faire adopter quatre projets de loi. « Ce gouvernement ne gouverne plus, il dicte. La fin de cette session parlementaire est à l’image de ce gouvernement : antidémocratique », de déclarer Lina Bonamie, présidente de la FIIQ.

Une place pour la démocratie?

La Fédération s’interroge sérieusement à savoir si la démocratie fait encore partie des valeurs de ce gouvernement. « Le recours aussi systématique au bâillon est dû au fait que le gouvernement de Jean Charest ne veut pas entendre, ni tenir compte des critiques venant de l’opposition. Tout comme il ne veut prendre en considération les points de vue de la population québécoise qui sont différents des siens », poursuit la présidente.

Le cas du Mont Orford

Le gouvernement invoque l’urgence de la situation et l’intérêt public afin de forcer l’adoption des quatre projets de loi. Pour la Fédération, c’est complètement absurde. « Est-ce que l’opposition paralyse les travaux parlementaires? Je ne crois pas, il n’y a donc pas matière à utiliser le bâillon », souligne madame Bonamie. La Fédération considère que le projet de loi visant la privatisation partielle du parc du Mont Orford est particulièrement éloquent. « Quand autant de gens critiquent un projet de loi, n’est-ce pas un signe que quelque chose ne va pas? » questionne la présidente. « Ainsi, au lieu de prendre en considération les nombreux commentaires réfractaires à ce projet de loi, le gouvernement continue à s’entêter et impose, encore une fois, ses propres choix. Et en théorie, ne reste-t-il pas encore deux semaines aux travaux de l’Assemblée nationale? Rien ne justifie donc un tel recours », de conclure la présidente.

Un rendez-vous manqué

La Fédération considère également que la loi spéciale sur la rémunération des médecins spécialistes démontre, une fois de plus, que le gouvernement Charest ne respecte pas le droit à la libre négociation. « Nous voilà encore dans l’obligation de constater que le gouvernement n’était pas au rendez-vous. Un constat qui vient confirmer que le gouvernement Charest est incapable de négocier et ce, peu importe son vis-à-vis », de conclure madame Bonamie.