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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Vous avez dit 1,3 milliard en santé?

Montréal, le 20 février 2007  –  La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ s’étonne des capacités du gouvernement de Jean Charest à faire planer de faux espoirs. « Le budget présenté en est un purement pré-électoral. On nous fait croire à des investissements majeurs en santé et en éducation mais en réalité, très peu d’argent neuf est injecté », de déclarer Lina Bonamie, présidente de la FIQ.

1,3 milliard de dollars en santé?

Pour la Fédération, le 1,3 milliard de dollars en santé annoncé par le ministre des Finances n’est que de la poudre aux yeux. « Quand on lit attentivement, c’est écrit noir sur blanc que l’augmentation de 6 % servira à couvrir l’augmentation des coûts du système. De plus, il pousse même l’audace jusqu’à inclure dans ce même 6 % le coût des ententes avec les fédérations médicales et le règlement de l’équité salariale. Une fois que l’on additionne le tout, combien d’argent neuf sera réellement injecté dans le système? Ce 1,3 milliard de dollars, il était déjà engagé! », de dire la présidente. Ironie du sort, ce gouvernement, qui se vante d’une augmentation de 4,4 % en éducation, a fait le même exercice déloyal. « Si ce budget n’est pas uniquement destiné à séduire la population à la veille du déclenchement des élections, je me demande sérieusement c’est quoi », poursuit madame Bonamie.

La FIQ aurait souhaité de l’argent neuf qui aurait eu comme effet de baisser le niveau de pression vécue actuellement dans le réseau. « Le système de santé a encore son lot de problèmes. Tant que le gouvernement ne s’attaquera pas sérieusement à la problématique de l’attraction et de la rétention des professionnel-le-s oeuvrant dans le système de santé public, ce système sera maintenu dans une situation difficile. Comment peut-on espérer diminuer les listes d’attente s’il n’y a pas en quantité suffisante des médecins de familles et des spécialistes? Et comment pouvoir espérer attirer et retenir les professionnelles en soins si les conditions de travail et salariales ne sont pas au rendez-vous? », questionne madame Bonamie. D’ailleurs, le ministre des Finances, lors de son discours, vantait les 1000 infirmières additionnelles oeuvrant dans le réseau de santé depuis les quatre dernières années. « Ça fait 250 infirmières de plus par année pour toute la province. À ce rythme là, on est loin de régler le problème de pénurie », souligne la présidente.

La Fédération ne donne pas beaucoup de crédibilité à ce budget. « Cela ressemble beaucoup à une opération de séduction auprès de l’électorat québécois. Il faudra maintenant voir ce qu’il en restera au terme de la campagne électorale. Gageons qu’il fondra en même temps que la neige au printemps », de conclure la présidente.

Profil de la FIQ

Le 1er décembre 2006, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) a adopté un nouveau nom soit, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ). La FIQ représente 57 000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires.