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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Des syndicats de la région dénoncent l’attitude des employeurs

Hull, le 28 mai 2007  –  Des syndicats, représentant les professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires de la région de l’Outaouais, se sont mobilisés aujourd’hui afin de dénoncer les employeurs qui refusent de négocier de bonne foi les dispositions locales des conventions collectives, dispositions ayant des effets directs sur les conditions de travail de ces professionnelles. « Nous sommes ici pour dire publiquement que certains employeurs de la région de l’Outaouais n’ont pas saisi l’importance d’une réelle négociation pour mettre en place des pistes de solutions et améliorer les conditions de travail des professionnelles en soins. Dans un contexte de pénurie, comment peuvent-ils faire preuve d’autant d’arrogance et de fermeture quant à la qualité de vie de leurs professionnelles? », questionne Daniel Gilbert, vice-président de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ.

État de la situation

Rappelons que le gouvernement libéral de Jean Charest a modifié le processus de négociation de la convention collective en décentralisant 26 matières. Ces dernières doivent être négociées localement avec les employeurs.

En décembre 2005, ce même gouvernement a décrété la grande majorité des conditions de travail et salariales des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires. Selon lui, le processus de négociation locale devait permettre de répondre aux besoins des professionnelles. « Certains employeurs l’ont compris dans d’autres régions puisque des ententes ont été conclues. Malheureusement, nos employeurs ont maintenu une attitude de fermeture face à ce processus de négociation et les discussions devront se faire devant un médiateur-arbitre afin de dénouer l’impasse. C’est le cas au Centre hospitalier Pierre-Janet et à Vigi Santé Outaouais », de dire les représentants syndicaux.

Pourtant, au dire même de l’Association québécoise des établissements de santé et de services sociaux (AQESSS), la négociation locale est une opportunité pour réduire les heures supplémentaires, pour favoriser la stabilisation en emploi et la conciliation famille-travail ainsi que le maintien et le développement des compétences. « Et en plus, il n’y a pas très longtemps, le ministre Couillard demandait l’ouverture des syndicats pour trouver des solutions à la pénurie de professionnelles en soins. Où est-elle l’ouverture des employeurs? » de questionner monsieur Gilbert.

Au centre des préoccupations : l’attraction et la rétention des professionnelles

La pénurie touchant les professionnelles en soins affecte grandement leurs conditions de travail. Depuis plusieurs années, l’attraction et la rétention de ces professionnelles sont difficiles dans la région de l’Outaouais et cela est directement lié aux conditions de travail. « Les heures supplémentaires et la surcharge de travail sont leur lot quotidien. Nous vivons dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre particulier dans la région puisqu’en plus, nous avons la province de l’Ontario qui nous draine du personnel. Pour attirer une relève suffisante et la retenir dans le réseau, il faut de la volonté de la part des employeurs de s’asseoir et d’identifier, ensemble, les meilleures pistes de solutions à mettre de l’avant », de poursuivre les porte-parole syndicaux. Il ne fait aucun doute qu’une réelle planification de la main-d’œuvre pourrait être un excellent point de départ. Les employeurs ne peuvent plus continuer à faire de la planification au jour le jour.

Une compétition malsaine

Pour les représentantes syndicales, il est incompréhensible de voir des employeurs s’entêter ainsi. Certains d’entre eux ne semblent pas réaliser que cette négociation est également dans leur intérêt. « Leur attitude va créer une distorsion entre les conditions de travail des différents établissements et ainsi, une compétition dans le recrutement des professionnelles de leurs propres établissements », de conclure le vice-président de la FIQ. 

Profil de la FIQ

Le 1er décembre 2006, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) a adopté un nouveau nom soit, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec — FIQ. La FIQ représente 57 000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires.