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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Les professionnelles en soins lancent un message à leur employeur

St-Jérôme, le 7 juin 2007  –  Les professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de St-Jérôme lancent un message clair à leur employeur : « Profitez de la négociation locale pour améliorer les conditions de travail et ainsi contrer la pénurie actuelle des professionnelles en soins ». Le syndicat du CSSS de St-Jérôme, affilié à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, a donc voulu, lors d’une journée extérieure organisée pour ses membres, donner un dernier élan à la négociation des dispositions locales de leur convention collective. « La négociation locale ne va pas bien. L’employeur tente d’aller en deçà du statu quo de la convention collective actuelle et ce n’est pas acceptable. Le temps court mais il est encore possible de s’entendre avec notre employeur. Nous en appelons donc aujourd’hui à une très grande collaboration de celui-ci afin d’accélérer les travaux, et ce, sérieusement », de dire Roseline Couillard, présidente du Syndicat des professionnelles en soins de St-Jérôme.

État de la situation

Rappelons que le gouvernement libéral de Jean Charest a modifié le processus de négociation de la convention collective en décentralisant 26 matières. Ces 26 matières doivent être négociées localement avec les employeurs.

En décembre 2005, le gouvernement libéral a décrété la grande majorité des conditions de travail et salariales des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires. Selon lui, le processus de négociation locale devait permettre de répondre aux besoins des professionnelles. « Certains employeurs l’ont compris et ont démontré une réelle volonté d’améliorer les conditions de travail de leurs professionnelles puisque les deux parties ont conclu une entente. Nous savons que l’amélioration des conditions de travail attirera et retiendra les professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires. C’est pourquoi nous espérons une conclusion positive de la négociation locale au CSSS de St-Jérôme », de déclarer Michèle Boisclair, vice-présidente de la FIQ.

Et au dire même de l’Association québécoise des établissements de santé et de services sociaux (AQESSS), la négociation locale est une opportunité pour réduire les heures supplémentaires, pour favoriser la stabilisation en emploi et la conciliation famille-travail ainsi que le maintien et le développement des compétences.

Au centre des préoccupations : l’attraction et la rétention des professionnelles

La pénurie touchant les professionnelles en soins affecte grandement leurs conditions de travail. Depuis plusieurs années, l’attraction et la rétention de ces professionnelles sont difficiles et cela est directement lié aux conditions de travail. « Par exemple, en 2006, au CSSS de St-Jérôme les heures supplémentaires ont atteint un niveau extrême. À l’urgence, 12 700 heures, en psychiatrie, 9 600 heures, aux soins intensifs, 5 800 heures, à l’unité des naissances, 4 300 heures et on pourrait continuer la liste », de poursuivre madame Couillard.

Au CSSS de St-Jérôme, ce sont 1 033 professionnelles en soins qui y travaillent et elles commencent réellement à être à bout de souffle puisque la surcharge de travail et les heures supplémentaires obligatoires sont leur lot quotidien. « En 2006, ce sont 63 500 heures de temps supplémentaire qu’ont dû faire ces professionnelles en soins, et ce, simplement au centre hospitalier de St-Jérôme. Comment attirer la relève et également la retenir avec de telles conditions? », questionne madame Couillard.

Une compétition pourrait s’installer

Pour les représentantes syndicales, il est essentiel que les employeurs offrent de bonnes conditions de travail et comprennent bien que cela est également dans leur intérêt. « Il est essentiel de ne pas créer de distorsion entre les conditions de travail des différents établissements de la région mais également entre d’autres régions du Québec, puisque cela ne fera qu’instaurer une compétition dans le recrutement des professionnelles ».

Profil de la FIQ

Le 1er décembre 2006, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) a adopté un nouveau nom soit, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ. La FIQ représente 57 000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires.