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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Vaste appui de la collectivité québécoise aux revendications de la FIQ

Montréal, le 5 octobre 2010  —  Les propositions de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ visant à résoudre les problèmes criants du système public de santé reçoivent un important appui de la collectivité québécoise. En conférence de presse aujourd’hui, plusieurs organismes dont la Fédération des médecins spécialistes du Québec, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, la Chaire d’études socio-économique, Mon Resto St-Michel, la Fédération autonome de l’enseignement, le Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec, le Collectif pour un Québec sans pauvreté et la Fédération des femmes du Québec ont joint leurs voix à celle de la présidente Régine Laurent pour rappeler l’importance d’apporter les changements qui s’imposent pour la sauvegarde d’un réseau public de santé et pour prévenir d’inévitables bris de service.

Au cours de l’été, plus de 124 000 citoyen-ne-s et plus de 600 organismes œuvrant dans les milieux sociaux, communautaires, syndicaux et de la santé ont signé une pétition pour réclamer que le gouvernement accorde aux professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires des conditions de travail acceptables, susceptibles de limiter la pénurie de main-d’œuvre qui menace le réseau public de santé du Québec.

« Cette négociation est critique, insiste la présidente de la FIQ, Régine Laurent. Si rien n’est fait maintenant pour régler les problèmes liés à l’organisation du travail, des dizaines de milliers de professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires pourraient quitter le réseau public de santé à court terme. »

Rappelons qu’un sondage réalisé en août dernier par la firme Léger Marketing auprès des infirmières membres de la FIQ faisait état de statistiques pour le moins inquiétantes :

  • 63 % des professionnelles interrogées disaient craindre l’épuisement professionnel si les négociations actuelles ne permettent pas de régler la question de l’aménagement du temps de travail;
  • 59 % disent que cela nuirait beaucoup à leur vie de famille;
  • 39 % évalueraient la possibilité de travailler dans le secteur privé;
  • 27 % envisageraient carrément de quitter la profession.

La FIQ constate aujourd’hui que cette analyse fait largement consensus dans la collectivité québécoise, et que les milieux sociocommunautaires et de la santé se mobilisent pour réclamer de véritables solutions.

Des appuis importants

Lors de cette conférence de presse, certains organismes qui appuient la FIQ sont venus expliquer pourquoi il leur apparaissait crucial que l’issue de cette négociation permette de véritablement régler les problèmes d’organisation du travail dans le réseau.

Selon le Dr Gaétan Barette, président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec : « On ne le dira jamais assez, le rôle joué par le personnel infirmier dans le réseau public de santé est incontournable notamment dans les secteurs névralgiques où l’on traite les cas les plus complexes et où l’on retrouve l’expertise des médecins spécialistes : aux blocs opératoires, aux soins intensifs et aux urgences. Pas de conditions de travail adéquates pour le personnel infirmier, pas de disponibilité et d’accessibilité aux lits de soins critiques, pas de soins médicaux de pointe en temps opportun pour les malades. La Fédération des médecins spécialistes du Québec espère qu’un règlement négocié interviendra rapidement à la satisfaction des parties et au bénéfice des patients du Québec. »

Pour le Dr Louis Godin, président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) : « Nous devons maintenant agir collectivement pour remédier aux problèmes récurrents qui frappent notre système de santé. Trop de Québécois ont actuellement de la difficulté à avoir accès rapidement aux soins qu’ils méritent dans le réseau public. Il est donc urgent que le gouvernement pose des gestes concrets et procède à des investissements ciblés afin d’offrir à la fois un meilleur accès aux soins et un environnement professionnel correspondant davantage aux aspirations légitimes des professionnels de la santé. C’est le message que nous voulons lancer aujourd’hui ».

Selon Léo-Paul Lauzon, titulaire de la Chaire d’études socio-économique : « Dans une société d’économie de marché, le marché a toujours créé des inégalités. Mais si on veut une société juste, il faut créer un système où il y a égalité des chances. Il ne peut y avoir égalité des chances sans un accès universel et gratuit aux services sociaux premiers. Et cela implique un réseau de la santé public, suffisamment financé pour subvenir aux besoins de sa population, mais aussi offrir des conditions de travail adéquates pour retenir et attirer un personnel qualifié, soit celui représenté par la FIQ. C’est pourquoi je donne mon appui inconditionnel à la FIQ. »

Pour Pierre St-Germain, président de la Fédération autonome de l’enseignement du Québec : « Appuyer les infirmières dans leur négociation revient à appuyer le maintien de services de santé publics de qualité ».

De l’avis de François Baillargeon, du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MEPACQ) : « Les groupes que représente le MÉPACQ sont extrêmement préoccupés par l’envahissement grandissant des intérêts privés en santé et par la tendance de l’État à fuir ses responsabilités dans le soutien du système public. Dans ce contexte, il est tout naturel d’appuyer la FIQ. En plus de défendre les légitimes intérêts de ses membres, elle contribue également sur plusieurs fronts à protéger le droit de toute la population à un accès à des soins de santé de qualité. »

Pour sa part, Serge Petitclerc du Collectif pour un Québec sans pauvreté a affirmé : « La redistribution de la richesse au Québec, ça passe aussi par un bon système de santé public. Des services publics universels de qualité sont une condition essentielle pour créer de l’égalité entre les membres de la société et pour lutter contre la pauvreté. Et pour les maintenir, il faut un financement adéquat pour notamment offrir des conditions de travail acceptables aux travailleuses et aux travailleurs de la santé. »

Enfin, selon Alexa Conradi, présidente de la Fédération des femmes du Québec : « Les agences privées de placement contribuent à l’effritement de notre système de santé public. Ainsi, la Fédération des femmes du Québec appuie la FIQ dans sa lutte pour l’intégrité et l’accessibilité du système de santé. Seul un système public de santé peut garantir le droit des femmes à l’égalité. »

Rappelons finalement qu’un sondage Léger Marketing réalisé en mai dernier révélait que 80 % des citoyen-ne-s du Québec appuient les propositions de la FIQ concernant l’organisation du travail. « Il est essentiel que nous puissions mettre rapidement en place les solutions réclamées non seulement par nos membres, mais aussi par la population et par le milieu. Il en va de l’avenir de notre système public de santé », de conclure madame Régine Laurent.

À propos de la FIQ

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ représente 58 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.