fbpx

FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

La détermination et la patience de la Fédération et de ses membres auront permis d’obtenir des gains importants et remarquables pour les infirmières, les infirmières

Montréal, le 14 novembre 2010  —  La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ a conclu, samedi, une entente de principe avec le gouvernement du Québec pour les 58 000 membres qu’elle représente dans le cadre de la négociation des matières sectorielles. « La détermination et la patience de la Fédération et de ses membres auront permis d’obtenir des gains importants et remarquables pour les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes œuvrant dans le réseau public de santé. L’appui de la population et des centaines d’organisations et d’organismes aura également contribué significativement à l’obtention de cette entente », de déclarer Régine Laurent, présidente de la FIQ.

Chevauchement rémunéré

Parmi les gains obtenus dans cette entente, la période de chevauchement des quarts de travail sera maintenant reconnue pour une majorité des membres de la Fédération. « Depuis toujours, les professionnelles en soins devant faire la transmission d’informations cliniques lors de la période de chevauchement inter-quarts le faisaient sans être rémunérées. Elles seront maintenant payées pour ce temps travaillé. Par exemple, pour une infirmière qui travaille dans un hôpital à temps complet, cela représente une rémunération bonifiée d’environ 3,45 % par année », de poursuivre madame Laurent. Par ailleurs, les professionnelles en soins qui ne seront pas directement touchées par cette entente sur le chevauchement recevront une prime annuelle de 2 %.

Des mesures structurantes pour les professionnelles en soins

1- Réduction de 40 % de la main-d’œuvre indépendante

La Fédération mène depuis plusieurs mois la lutte contre l’utilisation de la main-d’œuvre indépendante (MOI) dans le réseau public de santé et il était impératif qu’elle obtienne des engagements clairs du gouvernement quant à cette problématique. « Nous avons convenu avec le gouvernement d’atteindre une cible nationale de réduction de 40 % du taux d’utilisation de la main-d’œuvre indépendante pour les catégories de professionnelles que nous représentons, et ce, d’ici l’échéance de la convention collective, soit 5 ans. L’évolution du taux d’utilisation de la MOI sera suivi de près et comprendra des indicateurs régionaux. Le gouvernement s’est aussi engagé à mettre fin à l’expansion de l’utilisation des entreprises privées de placement en soins. Ces mesures sont non seulement une victoire pour les membres de la Fédération, mais également pour la population québécoise », de dire la présidente.

2- Aménagement du temps de travail

Tout au long de cette négociation, la Fédération s’est butée à plusieurs refus quant aux différents projets d’aménagement du temps de travail qu’elle a proposés. « Ce n’est pas tout ce que l’on aurait souhaité, mais nous avons tout de même réussi à négocier des paramètres nationaux afin que localement, les parties puissent convenir de différents projets d’aménagement permettant de réduire la semaine de travail et ce, pour les trois quarts de travail. Les professionnelles en soins travaillant sur les quarts de nuit pourront, par exemple, se prévaloir de la semaine de 4 jours », d’expliquer madame Laurent.

3- D’autres percées importantes

Cette entente de principe comprend d’autres percées importantes. Entre autres :

  • La rémunération des heures supplémentaires, après la journée ou la semaine de travail, pour les infirmières cliniciennes travaillant dans les centres d’activités où les services sont dispensés 24 h par jour, 7 jours par semaine;
  • Une plus grande accessibilité au titre d’emploi d’infirmière auxiliaire chef d’équipe;
  • Une majoration significative des primes de soir, de nuit et de soins critiques.

Après plusieurs mois de discussions difficiles avec le gouvernement du Québec, la Fédération est heureuse de cette entente négociée. « Nous avons toujours été convaincues que notre lutte était juste et nécessaire. La diversité des professionnelles composant la Fédération, et la ténacité de ces milliers de femmes aura servi de levier extraordinaire pour parvenir à une entente très satisfaisante. On se doit également de souligner que l’arrivée de Michelle Courchesne comme présidente du Conseil du trésor aura été déterminante dans cette conclusion positive », de conclure, madame Laurent.

Les prochaines étapes

L’entente de principe sera soumise aux déléguées de la Fédération lors d’un Conseil fédéral extraordinaire qui aura lieu les 18 et 19 novembre prochains à Montréal. Les déléguées se prononceront sur une entente de principe globale incluant les matières sectorielles et intersectorielles. Par la suite, elle sera soumisse aux 58 000 membres de la Fédération via un référendum.

À propos de la FIQ

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ représente 58 000 membres soit, la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.