fbpx

FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

« Le gouvernement doit passer de la parole aux actes », l’Intersyndicale des femmes

Longueuil, le 2 février 2011  —  Dans son bilan de l’application de la Politique gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes, présenté aujourd’hui aux membres de la Commission des relations avec les citoyens (sic), l’Intersyndicale des femmes constate que quoique des avancées aient été obtenues au cours des dernières années, des défis majeurs restent à relever pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait.

« Le gouvernement doit aller plus loin pour remplir ses obligations envers les femmes et reconnaitre que la discrimination vécue par les femmes est systémique. Le temps de passer de la parole aux actes est venu, notamment en maintenant l’intégrité de la Commission sur l’équité salariale et en augmentant les budgets affectés au Conseil du Statut de la femme et en soutenant les groupes autonomes de femmes, particulièrement la Fédération des femmes du Québec. Il est primordial que ces organismes puissent remplir adéquatement leur rôle et que leur analyse et leur expertise soient reconnues, tout particulièrement en cette période d’incertitude économique qui fragilise davantage les femmes », ont plaidé les représentantes de l’Intersyndicale des femmes.

Remettre de la cohérence

Pour l’Intersyndicale des femmes, les mesures contenues dans le dernier budget du ministre des Finances, Raymond Bachand, sont incohérentes avec la volonté affichée du gouvernement de réduire les inégalités entre les sexes. La tarification des services publics («fonds santé», hausse des frais de scolarité, etc.), au détriment de mesures fiscales progressives nuit directement à l’égalité. De la même façon, le recours de plus en plus fréquent au privé et aux agences extérieures, les partenariats publics-privés (PPP) et la multiplication de la sous-traitance nuisent à l’atteinte de l’égalité de fait pour les femmes. Ces politiques du gouvernement Charest renforcent les inégalités sociales et nuisent à la redistribution de la richesse, dont les femmes sont les premières bénéficiaires. Par surcroit, la réduction de la taille de l’État fait disparaitre des emplois majoritairement occupés par des femmes.

Le gouvernement doit faire de son deuxième plan d’action pour l’égalité une priorité étatique. Pour y arriver, la cohérence doit être au rendez-vous. « En vue du prochain budget, le ministre des Finances convie encore les citoyens et les citoyennes à faire des « choix difficiles » qui réduiront encore davantage l’offre de services publics. Au même moment, du côté de la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, on prétend agir sur tous les fronts pour réduire les inégalités entre les femmes et les hommes. Cette incohérence nous éloigne du but recherché : l’égalité réelle entre les hommes et les femmes », ajoutent les représentantes de l’Intersyndicale des femmes.

« L’accès à l’égalité entre les femmes et les hommes ne peut se faire qu’en assurant l’égalité des chances entre tous les citoyens et toutes les citoyennes, ce qui implique des mesures fiscales équitables et progressives, mais aussi le maintien et le développement de services publics accessibles et de qualité pour toutes et pour tous », concluent les représentantes de l’Intersyndicale des femmes.

Le mémoire de l’Intersyndicale des femmes Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait, le gouvernement doit passer de la parole aux actes, est disponible sur les sites des organisations membres. L’Intersyndicale était représentée par Michèle Boisclair, vice-présidente de la FIQ, Lucie Grandmont, vice-présidente du SFPQ et par Dominique Verreault, présidente de l’APTS.

Profil de l’Intersyndicale des femmes

Créée en 1977, l’Intersyndicale des femmes représente aujourd’hui plus de 200 000 travailleuses syndiquées dont la plupart œuvrent dans les services publics. Elle regroupe les organisations syndicales suivantes : l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).