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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

« Si l’intégration du Centre hospitalier Pierre-Janet au CSSS de Gatineau est la bonne décision, pourquoi refuser de rendre publics les motifs l’ayant motiv&eacu

Gatineau, le 23 juin 2011  —  À quelques heures du conseil d’administration de l’Agence de santé et des services sociaux de l’Outaouais, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ et ses syndicats affiliés de la région unissent leur voix et dénoncent le manque de transparence dans le processus de décision visant l’intégration du Centre hospitalier Pierre-Janet au CSSS de Gatineau. Pour Daniel Gilbert, vice-président de la FIQ, ce manque de transparence laisse présager le pire. « Si l’intégration de Pierre-Janet est la bonne décision, pourquoi refuser de rendre publics les motifs l’ayant motivée? Prétextant “certaines contraintes”, l’agence régionale utilise à son maximum les délais prévus à la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels. Ainsi, nous ne pouvons avoir les réelles explications avant que la décision finale ne soit prise. C’est une pure aberration. Pourquoi utiliser les paravents d’une loi si les décideurs n’ont rien à cacher? » de questionner monsieur Gilbert.

Le mauvais remède

Pour la Fédération, les explications motivant l’intégration du Centre hospitalier Pierre-Janet ne sont pas suffisantes. « On a l’impression d’assister à une mauvaise partie d’improvisation. Le principal argument que l’on nous sert est celui des délais trop longs pour accéder aux services de 2e ligne. Si le problème est l’accès, c’est inévitablement parce que les personnes ayant des problèmes de santé mentale dans la région n’ont pas assez de services. L’intégration au CSSS ne règlera pas les problèmes. L’Agence présente cela comme la solution miracle alors que c’est le mauvais remède », de poursuivre monsieur Gilbert.

Cet entêtement à vouloir fusionner le Centre hospitalier Pierre-Janet au CSSS de Gatineau est doublement inquiétant puisqu’il fait complètement fi des objectifs et des principes directeurs du plan d’action ministériel en santé mentale. « La vocation suprarégionale de Pierre-Janet est essentielle. Il est impératif de protéger son autonomie afin d’assurer l’accessibilité et la continuité des soins destinés à ces patient-e-s vulnérables. On tente de semer la confusion quant aux différents niveaux de services. Les personnes ayant des problèmes de santé mentale qui se retrouvent à l’urgence d’un CSSS de la région ne vont pas être transférées automatiquement au Centre hospitalier Pierre-Janet. Pierre-Janet offre des services de 2e ligne destinés aux patient-e-s nécessitant des soins spécialisés en santé mentale. Les problèmes d’accessibilités relèvent d’une offre de services déficiente ou d’un problème de gestion et c’est à cela qu’il faut s’attaquer.  Que ceux qui sont en place fassent le travail pour lequel ils sont rémunérés. Ce n’est ni aux patient-e-s de Pierre-Janet, ni à la population de la région d’en faire les frais. Pourquoi ce qui se fait dans la majorité des régions du Québec est impossible à réaliser en Outaouais? Les CSSS ont un rôle à jouer différent de celui des établissements spécialisés. Il faut donc travailler à maximiser ces corridors de services et non à les fusionner », de souligner le vice-président.

Sursoir à la décision d’intégration

La Fédération demande au conseil d’administration de l’Agence de la santé et des services sociaux de l’Outaouais de revenir sur la décision d’intégrer le Centre Pierre-Janet au CSSS de Gatineau. « Dans l’intérêt des personnes souffrant de problèmes de santé mentale de même que pour l’ensemble de la population de l’Outaouais, nous serons au conseil d’administration de l’Agence ce soir afin de tenter de convaincre les membres de sursoir à cette décision. Tant et aussi longtemps que les décideurs n’auront pas fait la démonstration que cette décision est dans l’intérêt de la population de la région, nous continuerons à nous opposer à cette intégration », de conclure monsieur Gilbert.

À propos de la FIQ

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ représente plus 2 100 professionnelles en soins dans la région de l’Outaouais. La Fédération compte près de 60 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.