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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Parce qu’il faut bien commencer quelque part…

Depuis des décennies, les bonzes de la finance nous répètent inlassablement que le secret d’une bonne santé économique réside dans cette recette simple, uniforme, applicable partout et en tout temps :

  • privatiser
  • réduire les impôts
  • limiter l’intervention de l’État
  • laisser au marché et aux riches le soin de créer toujours plus de richesse. Les riches ainsi enrichis se chargeront ensuite de redistribuer les fruits de leur dur labeur en créant toujours plus d’emplois et en augmentant les salaires…

Oui, on connait la chanson. Et l’on sait que, dans la réalité, c’est sous forme de dividendes versés à leurs actionnaires que la majorité des sociétés redistribuent la richesse; qu’elles n’hésitent pas à sabrer dans les conditions de travail, voire même abolir des emplois lorsque la croissance de leur marge de profit est menacée. Dans le plan d’affaires de ces sociétés, citoyennes et citoyens moyens ne sont que des outils parmi d’autres pour atteindre leur objectif, la maximisation du profit. Les riches s’ enrichissent pendant que les pauvres s’appauvrissent.

Toutefois, en décembre dernier, est parue une grande nouvelle qui a fait bien peu de bruit, pas assez de bruit à mon gout. Pendant que la guignolée et les déboires de nos glorieux occupaient pour beaucoup l’attention médiatique, l’un des chantres de ce capitalisme à tous crins, l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), publiait un rapport aux conclusions surprenantes. Dans ce rapport, l’OCDE s’inquiète du fait que la croissance des inégalités menace la croissance économique et la cohésion sociale. Nous sommes allés trop loin, dit essentiellement l’OCDE.
En conséquence, l’organisation somme ses pays membres (les pays riches) d’adopter d’urgence des mesures visant à s’attaquer aux inégalités, notamment en :

  • adoptant une fiscalité progressive (imposer davantage les plus fortunés);
  • bonifiant les prestations directes (assurance-emploi, aide sociale, etc.);
  • favorisant l’accès à l’éducation (augmenter les frais de scolarité ne va pas dans ce sens…)
  • relevant le salaire minimum et en favorisant UNE PLUS GRANDE PRÉSENCE DE L’ACTEUR SYNDICAL.

Ces conclusions, reprises pour l’essentiel lors du grand happening du gratin financier à Davos en janvier, sont plus qu’importantes en ce sens qu’il commence à se dégager un consensus parmi les plus éminents spécialistes et experts de la planète selon lequel l’austérité n’est pas une bonne idée et qu’elle ne profite qu’à une minorité.

Bien que des acteurs aussi improbables que l’OCDE, le Fonds monétaire international (FMI) et, plus récemment, les agences de notation Fitch et Moody’s commencent à nous donner raison sur le plan des idées, la bataille se fait sur un tout autre terrain : l’arène politique, où les acteurs agissent plus en fonction de leurs intérêts qu’en fonction de la raison… parlez-en aux Grecs! En ce sens, par où commencer? Comment exiger de nos dirigeants qu’ils entendent raison et qu’ils partagent davantage la richesse?

Une belle occasion se présente ce jeudi, lors de la manifestation de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics.

Venez donc faire entendre votre voix et rappeler les conclusions auxquelles en sont venus l’OCDE et le FMI aux acteurs du centre du commerce qui continuent à siphonner notre trésor collectif pour leurs plus grands profits.

Venez faire entendre votre voix au gouvernement Charest et lui rappeler que la hausse des frais de scolarité, des tarifs d’Hydro-Québec ainsi que la taxe santé de 200 $ sont des mesures désormais proscrites même par l’OCDE et le FMI.

Parce qu’il faut bien commencer quelque part…

  • Le 16 février 2012, à 8 h
    Square-Victoria, devant le 747, Place du Square-Victoria
    Métro Square-Victoria