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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Consultation sur les conditions de vie en CHSLD – Le temps est venu de passer de la parole aux actes, selon la FIQ

Québec, 21 janvier 2014 – La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ présente aujourd’hui son mémoire dans le cadre de la consultation sur les conditions de vie des personnes adultes hébergées en CHSLD.

Peu importe l’angle sous lequel on aborde la question des CHSLD au Québec, un constat est incontournable : l’offre actuelle de lits ne parvient pas à répondre aux besoins grandissants de la population. « Cette situation est inacceptable parce qu’elle nie le droit à des citoyen-ne-s en situation de vulnérabilité d’avoir accès à des soins et à des services de qualité » soutient Régine Laurent, présidente de la FIQ. Ainsi, pour combler les demandes d’hébergement, la FIQ estime qu’il est plus que nécessaire de développer un réseau de maisons pour aîné-e-s dans le secteur privé à but non lucratif, c’est-à-dire des lieux à échelle humaine dans lesquelles les personnes hébergées seront au cœur des décisions qui les concernent et où les professionnelles en soins pourront jouir d’une plus grande autonomie et utiliser leurs capacités à leur plein potentiel.

Que ce soit pour les CHSLD ou pour le nouveau modèle d’hébergement que propose la Fédération, la seule option de financement réellement équitable, en raison de sa nature redistributive, est l’impôt sur le revenu des particuliers et des entreprises. La FIQ s’oppose à tout financement en mode partenariat public-privé tout comme au financement par le biais de la tarification des services et des soins. « Il faut cesser de servir l’âge d’or sur un plateau d’argent! L’hébergement des personnes en perte d’autonomie ne doit, en aucun temps, constituer une source d’enrichissement pour le privé à but lucratif », a affirmé Mme Laurent.

Ayant mené une consultation auprès de plusieurs de ses militantes, la Fédération a été en mesure de constater que les orientations ministérielles visant la mise en place d’une approche « milieu de vie » ne sont pas réellement appliquées sur le terrain. Pour la FIQ, les CHSLD sont plutôt des milieux de soins qu’il est nécessaire d’humaniser. « La charge de travail des professionnelles en soins est telle qu’elles sont souvent contraintes de se concentrer sur les soins essentiels et obligées de relayer, au second plan, les aspects psychologique et social qui les lient aux patients », rapporte Michèle Boisclair, 1re vice-présidente de la FIQ.

Par le fait même, un ratio adéquat de professionnelles en soins par rapport au nombre de patients est un élément primordial à prendre en compte pour améliorer les conditions de vie des personnes hébergées. De plus, chaque membre de l’équipe de soins doit pouvoir exercer pleinement son champ d’exercice afin de faire bénéficier les patient-e-s de leur plein potentiel.

Régine Laurent et Michèle Boisclair ont conclu leur présentation, devant la commission, en insistant sur l’importance de prendre également soin de celles qui prennent soin des personnes en CHSLD. À cet égard, l’amélioration de la qualité de vie des personnes hébergées passe inévitablement par l’amélioration des conditions de vie et d’exercice des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires.

À propos de la FIQ

La Fédération représente plus de 62 000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires, soit la grande majorité des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes œuvrant dans les établissements publics québécois.