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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Budget 2014 – Une réingienierie 2.0 qui augure mal pour les usagères et le personnel du réseau de la santé

Québec, le 4 juin 2014 – À la suite de la présentation du Budget 2014-2015 par le ministre Carlos Leitao, la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, Régine Laurent, a tenu à dénoncer les compressions dans le réseau de la santé. « La hausse du financement de 3 % du budget de la santé ne couvre même la croissance des coût de système. Ce que ça signifie, c’est qu’inévitablement nous ferons encore l’objet de compressions qui affecteront la qualité des soins aux patients et les conditions de travail de nos professionnelles en soins qui en ont déjà plein les bras. Et ça ne s’annonce guère mieux pour l’année prochaine puisque que le gouvernement prévoit une croissance anémique du budget de la santé de 2,7 %. Philippe Couillard recule donc sur sa promesse électorale d’augmenter les budgets de la santé de 4 % par année », a déclaré Régine Laurent.

Gel global des effectifs

La présidente de la FIQ s’inquiète du gel global des effectifs des secteurs public et parapublic décrété dans le budget Leitao. « Clairement, le gel global des effectifs est une mesure irréfléchie conçue, sans doute, sur un coin de table. C’est un message de découragement que le gouvernement envoie aux professionnelles en soins qui sont en nombre nettement insuffisant pour accomplir leur travail. Cette mesure risque d’avoir un effet négatif sur la qualité des soins et à coup sûr sur les conditions d’exercice de travail des employées du secteur de la santé », a dénoncé Régine Laurent.

Par ailleurs, Régine Laurent se questionne sur les véritables intentions du gouvernement quant à la gestion de la rémunération en vue des prochaines négociations dans le secteur public. « Je trouve particulièrement inquiétant que le gouvernement décide d’inclure les impacts financiers de la Loi sur l’équité salariale dans les négociations du renouvellement des conventions collectives des employées de l’État. »

Régine Laurent considère que le gouvernement veut encore faire porter le poids du mauvais l’état des finances publiques sur les seules épaules des employées de l’État. « Le président du Conseil du trésor aurait intérêt à regarder du côté de la mauvaise gestion s’il souhaite resserrer les finances publiques. Parce qu’en s’attaquant aux employées, c’est la qualité des services qui sera touchée. Il y a des limites à des soins sous pression.»

« C’est un budget conçu sans grande imagination avec aucune vision. C’est un budget conçu au détriment de la qualité des services publics », a conclu Régine Laurent.