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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Compressions budgétaires de 15,4M$ au CHU de Québec: Il faut vraiment se mettre la tête dans le sable pour prétendre que les services à la population ne seront pas affectés

Québec, le 30 juillet 2014 – Roberto Bomba, trésorier de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, ainsi que Guylaine Boulanger et Pascal Beaulieu, respectivement présidente et agent syndical du Syndicat interprofessionnel du Centre hospitalier universitaire (SICHU) de Québec ont réagi, aujourd’hui même, à l’annonce d’importantes compressions budgétaires qui affecteront l’établissement. « Ce sont 15,4 M$ qui seront retranchés du budget du CHU de Québec. Il faut vraiment se mettre la tête dans le sable pour prétendre que les services à la population ne seront pas affectés », indique madame Boulanger.

« Le budget d’austérité du gouvernement Couillard continue à faire son œuvre et ce sont encore une fois les professionnelles en soins et la population qui en feront les frais », dénonce monsieur Bomba. Alors que les ratios professionnelles en soins/patient-e-s ne cessent d’augmenter et que la surcharge de travail est vécue quotidiennement, difficile d’imaginer ce que sera la situation au CHU de Québec avec les nouvelles compressions annoncées. « Avec la récente fusion d’établissements, on nous avait promis des économies d’échelle, mais nous n’avons encore retiré aucun bénéfice de la nouvelle configuration. Pire encore, voici qu’on nous annonce des compressions majeures », indique Guylaine Boulanger.

« Les employé-e-s du CHU ont déjà écopé des compressions imposées il y a quelques mois en voyant le coût de leur stationnement augmenté drastiquement », cite notamment la présidente, s’avouant « très inquiète de ce que la direction trouvera cette fois pour leur faire subir les impacts d’un budget largement réduit ».

Du côté de l’établissement, on se dit confiant, alors que des mesures administratives et d’optimisation devront être mises en place. « Ce n’est pas en faisant le ménage des bureaux aux deux semaines, plutôt qu’une fois par 7 jours, qu’on pourra épargner 15,4 M$ », ironise Pascal Beaulieu, en faisant référence aux propos tenus par la porte-parole du CHU de Québec. « Il y a tout lieu de s’inquiéter de ce qu’il adviendra du ménage des chambres des patient-e-s ».

La population québécoise a droit à des soins sécuritaires et de qualité, mais le gouvernement s’entête à les en priver. « Au CHU de Québec, la situation a atteint un seuil critique, impossible de couper davantage sans affecter les soins », conclut madame Boulanger.