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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Budget 2015-2016 – Si le gouvernement s’entête à réduire encore la croissance des dépenses en santé, il mettra en péril la qualité et la sécurité des soins

Québec, le jeudi 12 mars 2015 – « L’année dernière, le gouvernement nous jurait que, malgré ses compressions imposées au réseau de la santé, les soins et les services ne seraient pas affectés. Or, c’est tout le contraire qui s’est produit. Nous avons subi des coupes et des abolitions de postes partout au Québec qui ont accru la charge de travail des professionnelles en soins et qui affectent les services à la population », a déclaré la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, Régine Laurent, à l’occasion d’une manifestation devant l’Assemblée nationale du Québec réunissant 600 professionnelles en soins membres de la FIQ venues exprimer leurs craintes et leurs appréhensions à l’aube du dépôt du prochain budget Leitao.

« Nos craintes sont appuyées par les propos du ministre des Finances lui-même qui a déjà affirmé que les impacts des compressions seraient pires cette année que l’année passée. Nous lui demandons de revenir au gros bon sens et de ne pas ébranler et fragiliser d’avantage le réseau de santé. Il en va de la qualité et de la sécurité des soins prodigués aux patients », a ajouté Régine Laurent.

La FIQ a rappelé que le dernier budget du ministre Carlos Leitao prévoyait une croissance des dépenses en santé de 3 % pour l’année 2014-2015 et de 2,7 % pour l’année 2015-2016. Or, pour couvrir l’augmentation des coûts du système, la croissance des dépenses devrait être de plus de 4 %, ce à quoi s’étaient d’ailleurs engagés le Parti libéral et Philippe Couillard lors de la dernière campagne électorale.

« Il ne fait donc aucun doute que si le gouvernement maintient le cap, les impacts néfastes sur le réseau de la santé seront encore plus grands cette année, et ce,sans compter que personne ne croit que les économies 220 millions de dollars anticipées par les fusions d’établissements du projet de loi 10 seront au rendez-vous. On est en droit de craindre le pire avec ce gouvernement », a poursuivi Régine Laurent.

« Les infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes de la FIQ connaissent les problèmes du réseau de la santé. Elles les vivent et les subissent tous les jours. Quotidiennement, elles soignent dans des conditions difficiles. Mais surtout, elles ont des solutions pour améliorer la sécurité et la qualité des soins, des solutions pour améliorer le réseau. Nous avons fait part au gouvernement de nos propositions. Nous lui avons proposé, depuis un bon moment et plus récemment dans le cadre de la négociation pour le renouvellement de nos conditions de travail, des solutions concrètes pour améliorer l’accessibilité aux soins, l’organisation du travail et l’efficacité générale du réseau. On souhaite qu’il nous entende, mais on craint encore qu’il n’y ait pas de place pour nos solutions dans le prochain budget », a indiqué la présidente de la FIQ.      

« Après avoir chambardé le réseau de la santé, après avoir fait mal aux familles et aux plus démunis avec ses mesures d’austérité, on espère que le ministre des Finances aura l’empathie et le jugement nécessaires envers les patients et les professionnelles en soins qui tiennent le réseau de la santé à bout de bras en leur offrant un répit de coupes et de compressions. On espère que le gouvernement se préoccupera des malades, des patients et de celles qui prodiguent des soins de qualité plutôt que de se préoccuper des lubies idéologiques du président du Conseil du trésor. Ça suffit, laissez‑nous soigner et donnez-nous les moyens de bien le faire. L’austérité a assez fait de tort et de victimes comme ça », a conclu Régine Laurent.    

À propos de la FIQ
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ représente plus de 65 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.