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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Consultation de la FIQ au CISSS Bas-Saint-Laurent: les professionnelles en soins et les patients victimes des compressions libérales en santé

Consultation de la FIQ au CISSS Bas-Saint-Laurent: les professionnelles en soins et les patients victimes des compressions libérales en santé

Les résultats d’une consultation menée auprès des professionnelles en soins du CISSS du Bas-Saint-Laurent sont implacables : les compressions libérales en santé dans la région compromettent la qualité et la sécurité des soins aux patients. Les résultats confirment également que les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes sont parmi les premières victimes des décisions et de la gestion du ministre Gaétan Barrette. Cette consultation a été menée auprès de professionnelles en soins œuvrant dans les centres d’activités visés par le plan de compressions budgétaires du CISSS du Bas-Saint-Laurent adopté en juin dernier et dont l’application a débuté en octobre.

« Les résultats sont frappants. Les professionnelles en soins nous confirment que la surcharge de travail les empêche de donner tous les soins aux patients. Cela les décourage et les épuise au point où plusieurs d’entre elles songent à abandonner la profession ou à quitter le CISSS », a affirmé la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, Régine Laurent.

Parmi les constats, 47 % des professionnelles en soins consultées ont affirmé ne plus avoir le temps de vérifier le confort de leurs patients; 24 % ont dit ne plus avoir le temps de vérifier les sites d’insertion d’un cathéter, le débit des pompes, etc.; et 31 % ont affirmé ne plus avoir le temps de veiller à la sécurité des patients.

« Les compressions de 20 millions de dollars au CISSS Bas-Saint-Laurent ont leur effet. Elles affectent directement nos membres et les patients. Sans notre vigilance, la situation pourrait être encore pire », a poursuivi la co-porte-parole de la FIQ dans la région, Aline Boucher.

Les professionnelles en soins sont également catégoriques sur le manque de temps pour faire de la prévention et de la promotion de la santé. Quatre-vingt-neuf pour cent d’entre elles ont indiqué ne pas avoir le temps d’enseigner aux patients à reconnaître les signes d’infections et à reconnaître les symptômes d’une complication liée à leurs maladies; 95 % ont dit ne plus avoir le temps d’enseigner les bonnes habitudes de vie; 86 % n’ont plus le temps de renseigner les patients sur les indications, les contre-indications et les effets secondaires de leur médication; et 76 % des professionnelles en soins consultées ont affirmé ne plus avoir le temps d’expliquer les autosoins aux patients.

« C’est dramatique et pendant ce temps, le ministre de la Santé et des Services sociaux passe son temps à nous dire que ses compressions et sa réforme n’ont pas d’impact sur les patients. Son gouvernement s’emploie à détruire notre réseau de santé public », a poursuivi le vice-président de la FIQ, Daniel Gilbert.

Ces mauvaises conditions d’exercice ont des incidences démoralisatrices sur les professionnelles en soins en plus d’augmenter la surcharge de travail. Soixante-dix-huit pour cent d’entre elles considèrent ne pas avoir les outils nécessaires pour dispenser des soins convenablement; 82 % ont affirmé terminer leur quart de travail plus tard et 56 % le débuter plus tôt pour avoir le temps de tout faire; 57 % envisagent de quitter leur poste dans leurs centres d’activités si les conditions de travail restent les mêmes; 79 % pensent prendre leur retraite plus tôt; et 61 % pensent quitter complètement la profession.

« Le moral de nos membres est au plus bas. Depuis plusieurs années, elles font les frais de compressions, de réformes et de mauvaises décisions. Les dirigeants du CISSS ne font rien pour les épauler ou pour régler les problèmes. Ils vont devoir se mettre les yeux devant les trous et agir », a déclaré la co-porte-parole régionale de la FIQ, Nancy Langlais.

« Nous ne baisserons pas les bras. À la FIQ, nous allons poursuivre nos batailles pour améliorer les conditions d’exercice des professionnelles en soins et pour améliorer la qualité et la sécurité des soins aux patients. Nous continuerons à proposer des solutions qui permettront de régler plusieurs problèmes du réseau de la santé comme les ratios professionnelle en soins/patients et les cliniques de proximité. Notre ténacité et notre force nous ont permis de faire plusieurs gains et avancées récemment et nous poursuivrons dans cette lancée encore plus forte », a conclu Régine Laurent.

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