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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Les femmes face à la violence organisationnelle

Les femmes face à la violence organisationnelle

La FIQ, comme organisation féministe, s’est donné comme mission d’aborder les enjeux vécus par les femmes au sein de son organisation. La violence au travail, comme tout type de violence, est un phénomène influencé par la socialisation genrée et les stéréotypes sexistes. Les militantes du Réseau des femmes se sont donc réunies les 24 et 25 octobre derniers pour discuter de violence organisationnelle sous l’angle féministe. Ce type de violence se manifeste entre des personnes qui ont un lien d’emploi, comme les gestionnaires et nos membres. Il peut survenir également entre deux collègues lorsque les conditions de travail ne sont pas optimales, comme fardeau de tâche, heure supplémentaire obligatoire vs conciliation famille-travail-études, réorganisation du réseau, etc. La FIQ dénonce régulièrement ce genre de situations. Les conférences, ateliers et plénières prévus durant ce Réseau ont donc permis aux militantes de faire le point et de s’outiller.

« Nous devons malheureusement aborder ce thème difficile en même temps que nous vivons la vague #moiaussi. Il n’est pas toujours facile d’en parler, mais il faut se donner les outils pour briser le silence », a expliqué dans son mot d’ouverture Linda Lapointe, responsable politique du secteur Condition féminine. Elle a aussi précisé que les dénonciations doivent se faire sur une base volontaire.

La problématique de la violence au travail ne date pas d’hier. En effet, dès le premier congrès de la FIIQ il y a 30 ans, le besoin de se pencher sur la violence vécue par les professionnelles en soins avait été exprimé. Une vaste enquête avait même confirmé que près de 90 % de nos membres ont subi un épisode de violence au cours de leur carrière.

« Qu’elle soit verbale, psychologique, physique ou sexuelle, la violence est inacceptable. En se mobilisant collectivement, on se donne le pouvoir de la dénoncer et on confère au « NON » collectif tout un sens et une force inestimables », a conclu Linda Lapointe.