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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Rencontre avec le ministre Gaétan Barrette : 80 % de la population québécoise appuie la proposition de la FIQ d’une loi sur des ratios professionnelles en soins/patient-e-s

Rencontre avec le ministre Gaétan Barrette : 80 % de la population québécoise appuie la proposition de la FIQ d’une loi sur des ratios professionnelles en soins/patient-e-s

Au même moment où sa présidente, Nancy Bédard, rencontrait le ministre de la Santé et des Services sociaux, la FIQ rendait publics les résultats de deux enquêtes d’opinion sur l’enjeu des ratios professionnelles en soins/patient-e-s. Un sondage de la firme Léger démontre que 80 % de la population québécoise est en accord avec la proposition de la FIQ d’une loi encadrant des ratios professionnelles en soins/patient-e-s. On y apprend également que 77 % des répondants jugent que les professionnelles en soins ont présentement trop de patient-e-s à leur charge.

« C’est un appui majeur. La population québécoise fait les mêmes constats que nous. Les professionnelles en soins doivent soigner trop de patient-e-s en même temps et la façon d’y remédier c’est d’implanter des ratios sécuritaires. Ça fait déjà un bon moment que nous travaillons là-dessus. Les ratios, c’est la priorité de la FIQ et nous espérons que cet appui de la population incitera tous les partis politiques à s’y engager. Présentement, nous travaillons avec le ministère de la Santé pour l’implantation de 16 projets partout au Québec, mais nous ne nous arrêterons pas là. Nous comptons bien nous faire entendre durant les prochains mois pour que ces projets deviennent la norme partout dans le réseau de la santé. Pour le bien des patient-e-s et des professionnelles en soins », a déclaré la présidente de la FIQ, Nancy Bédard.

30 % des professionnelles en soins songent à quitter la profession

La FIQ a également, par l’entremise de la firme Repère, consulté les professionnelles en soins sur la qualité et la sécurité des soins donnés aux patients. On y apprend que la surcharge de travail et le nombre trop élevé de patient-e-s inciteraient 30 % des infirmières, des infirmières auxiliaires et des inhalothérapeutes a envisager de quitter la profession.
« C’est une donnée alarmante et inquiétante. Celles et ceux qui font le choix de la profession en soins infirmiers rêvent de soigner et de bien le faire. Malheureusement, ce rêve est trop souvent brisé. Nous devons leur donner les moyens de bien soigner. Et il y a de l’espoir. Plus de 85 % des professionnelles en soins affirment que des ratios limitant le nombre de patient-e-s les encourageraient à poursuivre leur profession. C’est là-dessus qu’il faut travailler », a poursuivi Nancy Bédard.

Une 3e rencontre en un mois avec le ministre de la Santé.

La présidente de la FIQ a rencontré pour une troisième fois en un mois le ministre Gaétan Barrette pour trouver des solutions à la détresse et à la surcharge de travail que vivent les professionnelles en soins. Ils ont également établi le plan de match pour l’implantation des 16 projets ratios ce printemps.

« J’ai exprimé mon insatisfaction sur l’attitude de dirigeants de 11 régions qui n’ont pas compris l’urgence d’agir pour régler rapidement les problèmes. La stabilité des équipes de soins doit être prioritaire et le fléau que sont les heures supplémentaires obligatoires doit être enrayé. Le ministre s’est engagé à faire le nécessaire auprès de ces dirigeants pour qu’ils collaborent avec nous. Déjà cinq régions ont convenu de solutions avec les syndicats de la FIQ. Il faut que les établissements s’activent, car la détresse de nos membres ne diminue pas », a affirmé la présidente de la FIQ.

« Nous avons également convenu du plan de match pour l’implantation de 16 projets de ratios sécuritaires ce printemps. Le comité conjoint FIQ et ministère de la Santé, se réunira d’ailleurs aujourd’hui, disposant de trois semaines pour soumettre les trois premiers établissements qui accueilleront ces projets. Le comité devra également établir les ratios qui seront implantés et l’échéancier d’implantation. Le ministre et moi ferons le point d’ici trois semaines », a conclu Nancy Bédard.